Henri Soudé (1856-1934)

Henri André Soudé naît le 28 novembre 1856 à Montrouge, dans le département de la Seine, de Clémence Célestine Dufour et André Soudé, conducteur des Ponts-et-Chaussées. Ses deux parents sont originaires de la paroisse Saint-Marceau d'Orléans.

Le 7 juin 1887, il épouse Marie Berthe Brunet en l'église Saint-Vincent d'Orléans. Ils ont deux enfants :

Veuf le 9 novembre 1926, il décède à son domicile, 14, rue de la Gare (actuel 50, rue de la Gare), le 17 janvier 1934.

Scolarité et études

En mars 1864, les parents d'Henri Soudé s'établissent 7, rue des Quatre-Degrés (actuelle rue Edouard-Fournier dans le quartier Bourgogne) à Orléans. Il suit alors sa scolarité au Lycée d'Orléans où il côtoie Gustave Lanson, cousin de sa future épouse Berthe Brunet et futur historien de la littérature et critique littéraire renommé. Henri Soudé obtient son baccalauréat ès lettres le 30 juillet 1874 puis son baccalauréat ès sciences le 20 avril 1875.

Après des études au collège Rollin à Paris, il est reçu à l'Ecole polytechnique en 1877.

Vie professionnelle

En 1879, à la sortie de Polytechnique, il est affecté au commissariat de la Marine en tant qu'aide-commissaire. Après une formation d'un an à Brest, Henri Soudé est nommé le 23 novembre 1880 à Toulon. Deux ans plus tard, après avoir démissionné du Ministère de la Marine, et avoir été employé comme dessinateur par la Société des Batignolles, Henri Soudé entre à l'usine Mouraille à Toulon en qualité d'ingénieur. A cette époque, il participe également à l'organisation de conférences pour l'instruction des ouvriers au sein des cercles ouvriers de la ville.

En 1895, Henri Soudé démissionne de l'usine Mouraille de Toulon et obtient le poste de sous-directeur des Chantiers de la Buire à Lyon qui fabriquent et réparent le matériel du chemin de fer et notamment les voies ferrées.

Après deux années passées à Lyon, Henri Soudé et sa famille reviennent à Orléans où ils s'installent provisoirement avant de gagner Paris puis, en mars 1899, Cherbourg. Là, Henri Soudé prend la direction de la Société des Chaudières du Temple. Cette société produit des chaudières à petits tubes d'eau qui équipent dans un premier temps des canots, puis les torpilleurs et finalement les bateaux militaires plus imposants et des submersibles.

En 1906, son épouse Berthe Brunet s'établit avec leurs deux enfants dans l'une des maisons familiales située 14, rue de la Gare à Orléans afin de s'occuper de sa mère. En 1909, à 53 ans, Henri Soudé prend sa retraite et rejoint son épouse à Orléans. Il administre alors l'exploitation de bois située à la ferme de La Jonchère (commune de La Ferté-Imbault) appartenant à sa belle-mère. Cette reconversion s'achève à la mort de cette dernière en 1913, sa belle-soeur Louise décidant de vendre La Jonchère, jugée trop déficitaire.

Engagements et convictions personnelles

Henri Soudé est catholique pratiquant à une époque où cléricaux et anticléricaux s'affrontent farouchement. Ses convictions personnelles s'expriment très fortement notamment dans les notes qu'il rédige durant la Première Guerre mondiale.

Après la loi sur les associations de 1901 et à la suite de l'expulsion des congrégations religieuses, Henri Soudé est candidat aux élections législatives de 1902 et 1910 à Orléans. Il obtient très peu de suffrages. D'après son fils Lucien, il "n'avait jamais eu le moindre désir d'être élu" mais juste celui de plaider la cause des expulsés et "clamer son indignation".

Durant la Première Guerre mondiale, Henri Soudé participe aux veillées nocturnes de l'hôpital temporaire n°42, installé dans le Lycée d'Orléans, rue Jeanne-d'Arc. Il rédige à partir du 26 juillet 1914 et jusqu'au 27 juin 1930, une série de cahiers où il consigne les événements qui retiennent son attention. Notamment, durant les premiers mois du conflit, il rapporte les démarches et recherches entreprises pour comprendre ce qu'il est advenu de son fils Ambroise, disparu fin août 1914 sur le front.

Il était également trésorier de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul et de Saint-Paterne.

Son fils Lucien rédige une note biographique sur son père. Ce cahier est conservé par les Archives municipales dans le fonds Soudé. Les informations biographiques sur Henri Soudé sont issues de ce cahier.

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