Quand se manifestent à la fois les réticences à l'effort de guerre et le soutien aux soldats

Les difficultés de la vie quotidienne et la réalité de la guerre qui apparaît aux yeux des Orléanais par l'intermédiaire des blessés, des permissionnaires inquiètent les autorités qui redoutent des débordements de la population.

Ainsi les policiers municipaux rédigent le 1er mars 1918 un rapport de situation décrivant le comportement de leurs concitoyens en cette période de crise. Ils se veulent d'ailleurs rassurants : les Orléanais sont calmes.

Pourtant, les oppositions à la guerre transparaissent dans les rapports. Les suicides de soldats partant au front ou ne voulant pas y retourner se succèdent, même si les policiers municipaux laissent systématiquement planer le doute sur les motivations des suicidaires. Les déserteurs se cachent dans Orléans et ses alentours, ils sont parfois cachés par des Orléanais, condamnés alors pour recel de déserteurs. Certaines démonstrations de réticence à l'effort de guerre, comme l'incident à la salle de spectacle de L'Alhambra le 26 octobre 1918, sont vite étouffées.

Néanmoins, Orléans soutient ses soldats. Les cérémonies de la Toussaint ou des Fêtes de Jeanne d'Arc sont autant d'occasions de rendre hommage aux soldats français et alliés qui défendent la patrie.

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