16 août 1944 : Orléans libérée

Après les durs combats de Normandie, les soldats américains avancent rapidement  vers l'est. Venant du Mans libéré le 9 août, une partie de la 3e armée du général Patton se dirige vers Orléans et entre dans le département du Loiret le 15 août. Prévenues par des membres des Forces Françaises d'Intervention que les défenses allemandes sont concentrées à l'ouest de la ville, les troupes se séparent en deux : une partie oblique vers le nord pour rejoindre la route de Paris au niveau de Cercottes, tandis que l'autre continue son chemin vers Ormes, où, au matin du 16 août, elle va anéantir les canons allemands installés au carrefour. Une nouvelle séparation a lieu, les uns rejoignant la route nationale 20, tandis que les autres bifurquent vers Saint-Jean-de-la-Ruelle.

Les troupes américaines ont atteint l'extrémité nord des Aydes vers midi. Vers 13 heures, elles repartent vers le centre d'Orléans par le faubourg Bannier, la place Gambetta, la rue de la Bretonnerie et la place de l'Etape, sans rencontrer grande résistance. Les officiers se rendent ensuite à la Préfecture. Les Américains ont reçu l'ordre de ne pas franchir la Loire. Les habitants de Saint-Marceau devront attendre encore quelques jours leur libération.

Dans la nuit du 17 au 18 août, les Allemands évacuent la ville : Orléans est libérée entièrement.

André Mars s'installe à la Préfecture dès le 16 août. Un Comité départemental de Libération se constitue comme dans chaque département. Une municipalité provisoire, constituée de Résistants, s'installe à l'hôtel de ville. Pierre Chevallier, membre de Libération-Nord, devient Maire.

Des cérémonies marquent le retour à la liberté. Le 27 août se déroule une grande manifestation publique organisée par la Résistance locale. Dans la soirée, un mannequin à l'effigie d'Hitler est promené à travers la ville, puis brûlé.

Le 18 septembre, le général de Gaulle vient à Orléans. Symbole de la Résistance, il est accueilli par une foule enthousiaste.

La joie de la Libération ne peut faire oublier que la guerre continue. Les difficultés économiques se font plus que jamais ressentir. La remise en état du pays va être longue et difficile. Les bombardements de 1944 ont aggravé les destructions dont celles des voies de communication. Beaucoup d'habitants ont perdu leur logement et leurs biens. Orléans, comme beaucoup d'autres villes, mettra des années à effacer les stigmates de la guerre.

 Textes issus de :

ORLEANS. Archives municipales ; Vincent, Martine, [Exposition. Orléans, Musée historique. 1994]. - Orléans : de l'Occupation à la Libération : 1940 - 1944, : exposition, Orléans, Musée historique, place abbé-Desnoyers, 16 août-30 octobre 1994, Catalogue d'exposition, Archives municipales, [Orléans], 1994; 61 p., ill. ; couv. ill. coul.; 21 x 30 cm (US 106)

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