Des projets nombreux, controversés et très débattus

La question de l’aménagement du terrain de l’ancienne caserne Duportail suscite des débats virulents dès 1912, comme en témoignent les procès-verbaux du Conseil municipal. Jusqu’à l’adoption définitive du projet en 1915, plusieurs plans sont proposés tant par des architectes que par des conseillers municipaux ou des particuliers.

Entre 1912 et 1913, certains projets remettent en cause l’existence partielle ou totale du Campo Santo, ancien cimetière médiéval d’Orléans, désaffecté à la fin du 18e siècle. Ainsi, certains plans proposent de percer des rues traversant l’édifice notamment depuis la rue Saint-Martin-du-Mail vers l’actuelle rue Dupanloup. Dans un premier temps, la municipalité Rabier souhaite d’ailleurs complètement détruire l’ancien cimetière ainsi que le théâtre municipal, situé à l’Ouest et ouvrant place de l’Etape. L’idée est de réaménager totalement le secteur allant d’Ouest en Est de l’hôtel Groslot à la rue Serpente et du boulevard Alexandre-Martin à la cathédrale Sainte-Croix, sur l’axe Nord-Sud.

Mais l’opposition à la destruction du Campo Santo est très vive. Certains demandent la réhabilitation des arcades et imaginent la création d’un musée lapidaire à ciel ouvert pour valoriser l’édifice. Pour empêcher la démolition, les opposants profitent de la nouvelle loi sur les Monuments historiques pour demander la protection de l’ancien cimetière d’Orléans. Les arcades du Campo Santo sont classées en février 1913. L’aménagement soutenu par Fernand Rabier devient alors impossible. Les projets qui émergent ensuite se concentrent sur le terrain de la caserne à désaffecter. Par ailleurs, l’opération de l’Etape est étroitement lié avec l’aménagement de l’ancien cimetière Saint-Vincent, situé quasiment en vis-à-vis de la caserne Duportail, dans le secteur Nord du boulevard Alexandre-Martin.

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