Un espace pour le progrès

En 1961, l’académie Orléans-Tours est organisée. Or, la réalisation d’un site universitaire est l’une des clefs de voûte du projet d’aménagement de La Source. En plein renouveau de la construction universitaire en France, la ville d’Orléans et le département du Loiret offrent au gouvernement des espaces nécessaires à la création d’un véritable campus universitaire sur le modèle anglo-saxon. La presse titre déjà l’« Oxford-sur-Loire » ou l’« Oxford français » ! Le ministre de l’éducation nationale, futur maire de Blois, Pierre Sudreau, y voit le « premier grand campus universitaire européen ».

Dans un premier temps, les installations universitaires sont municipales. Le château est aménagé, dès 1961, pour accueillir un collège scientifique universitaire dépendant de la faculté des sciences de Paris. Parallèlement, l’architecte tunisien Olivier-Clément Cacoub est chargé de concevoir le plan-masse du futur campus universitaire. Les bâtiments sont hauts, pourvus d’amphithéâtres, de classes, de bureaux, de laboratoires, mais aussi de résidences, d’une bibliothèque, de deux restaurants, d’équipements sportifs et même d’un lac artificiel.

Par décret du 14 avril 1966, une université est créée pour l’ensemble de l’académie Orléans-Tours. Les facultés sont réparties une première fois. Les sciences et le droit seront enseignés à Orléans. La ville de Tours abritera la médecine et les lettres. Cette organisation est cependant de courte durée. Un décret du 17 décembre 1970 dissocie les deux sites. Orléans se voit dotée d’une université propre et réorganise ses facultés en conséquence.

Des centres modernes de recherche, fonctionnant avec l’université, sont installés à proximité. Ainsi, plusieurs laboratoires du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) sont construits à partir de 1967. En 1968, le siège du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) est décentralisé et édifié à La Source.

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