La gare en fer forgé

Entre 1876 et 1880, l’embarcadère, conçu pour une seule ligne, est remplacé par une gare deux fois plus large. Elle bénéficie de toutes les avancées architecturales de l’époque. Une charpente en fer et en fonte repose sur de la pierre de taille. La toiture en verre laisse passer la lumière mais aussi, grâce à des ouvertures, la vapeur dégagée par les locomotives. Les bureaux de l’administration, de vente des billets et le buffet ouvrent à l’ouest sur la rue de la Gare. Le pignon, agrémenté d’un jardinet, donne sur le mail. Le service des arrivées débouche à l’est, sur la rue Verte, devenue ensuite la rue Emile-Zola.

Rapidement, les contemporains demandent un accès direct qui relierait la gare, la place du Martroi et la Loire. En effet, les chariots sont obligés d’emprunter la rue Bannier, seul accès assez large. C’est ainsi qu’après l’étude de quatre tracés, la rue de la République est percée entre 1894 et 1902. Parallèlement, le projet d’une perspective allant de la Loire à la gare induit l’idée qu’il faut tourner son entrée et lui offrir une façade au sud, c’est-à-dire face à la nouvelle rue.

La Compagnie du P.O. modifie les installations intérieures en les plaçant au bout des voies. Neuf fenêtres du pignon sont transformées en portes. Un perron, une horloge et une marquise agrémentent l’ensemble. Sur les côtés, une place pour le stationnement des voitures est aménagée. Pendant un temps, il est question d’établir un porche de 800 m2 et une façade monumentale couronnée de statues allégoriques imaginée par Victor Laloux, architecte du gouvernement et auteur de la gare d’Orsay. Mais le projet n’aboutit pas.

L’espace situé devant la gare est rapidement dénommé place de la Gare. En 1914, elle prend le nom d’Albert-Ier et un square est créé dans l’axe de la rue de la République. La fontaine, située au centre, reste à cet emplacement jusque dans les années 1980. Elle est installée aujourd’hui plus à l’est, sur le boulevard Alexandre-Martin.

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