L'essor des offices de publicité

Au Moyen-Age, les crieurs publics et colporteurs assurent la publicité des produits à vendre auprès des passants. En 1629 et 1631, Théophraste Renaudot crée deux journaux : Le Bureau d’adresse et La Gazette. Il y insère des annonces permettant l'échange entre ceux qui proposent des services et ceux qui en demandent. Cette forme d’annonces cible un public lettré très restreint. A Orléans et ses alentours, la population peut avoir recours dès le 18e siècle au Journal de l'Orléanais ou annonces, affiches et avis divers devenu, en 1790, Journal général du département du Loiret. Des réclames y sont insérées pour la vente de services et celle de biens.

La profession de publicitaire va se modeler avec l’essor de la publicité. D’après l’Annuaire général d’Orléans et des communes du Loiret, au début du 19e siècle, les professionnels sont des afficheurs, chargés de la conservation et de la pose des affiches. Vers 1900, les offices se diversifient. En 1913, E. Trémerel, rue de la Hallebarde, annonce être le seul concessionnaire des édifices municipaux et disposer de 6 000 m2 de baraquements lors des fêtes publiques. Devenue Omnium publicité du Centre dans les années 1920, l’agence annonce « Publicité sous toutes ses formes. Affichage dans toute la France. Affiches, zinc, toile, papier, peintures murales, confection d'adresses à la machine, distribution d'imprimés». A la même époque, l’Agence générale d'affichage et de publicité est concessionnaire de l'affichage sur les édifices lumineux, les colonnes Morris et urinoirs, le vélodrome et les salles de spectacles. Elle possède 3 000 m2 d'affichage « les mieux situés de la ville », gère la distribution d’imprimés, l’insertion d’annonces commerciales dans journaux, annuaires et programmes. Elle produit des publicités sur zinc et peintures murales.

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