Quand des militaires et des travailleurs de toutes nationalités sillonnent les rues d'Orléans

Outre les chiffres qui donnent un aperçu de l'ampleur du phénomène sur la ville, un classement thématique de chaque fait rapporté par les policiers municipaux a permis aussi de dégager une photographie de la population orléanaise durant cette période de guerre.

Les trains passent à Orléans, mais beaucoup d'hommes en descendent pour quelques jours seulement avant d'être envoyés dans les régiments alentours ou pour des travaux agricoles dans la région. D'autres y restent plus longtemps, cantonnés aux régiments orléanais, blessés ou convalescents dans les hôpitaux de la ville, prisonniers de guerre au camp des Groues, en permission ou encore travailleurs étrangers.

Si les rapports de police permettent d'identifier la nationalité de ces nouveaux arrivants et de mesurer l'impact de leur présence en ville, ils ne permettent pas d'avoir une vue très objective de leur comportement. La plupart rapporte logiquement les gênes occasionnées à la tranquillité publique : les accidents de la route se multiplient avec les véhicules militaires ; les crimes et délits impliquant des militaires se succèdent. La plupart des faits les incrimine mais ils sont aussi souvent victimes de vols ou d'injures...

Orléans, pourtant, prend en compte cette nouvelle population et n'hésite pas à rendre hommage à ses alliés en célébrant par exemple la fête du Roi des Belges (rapport du 29 avril 1917) ou l'Indépendance américaine (rapport du 4 juillet 1918).

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