Les marchés aux fleurs et les fleuristes

En 1825, à la suite d’une pétition des jardiniers et des marchands fleuristes, un marché aux fleurs est créé place de l’Etape, face à l’hôtel Groslot. Il se tient deux fois par semaine d’avril à novembre. Il est désormais interdit de vendre des fleurs sur la voie publique ailleurs qu’à cet endroit et en dehors des jours de marché. Plus tard, le marché est transféré sur le côté nord de la cathédrale Sainte-Croix, dénommé mail Pothier. En 1869, il est question de le déplacer à nouveau, cette fois-ci vers le nord de la rue des Petits-Souliers (rue Louis-Roguet) mais le projet n’aboutit pas.

Ainsi, pendant de nombreuses années, le mail Pothier accueille les fleuristes. En 1900, un abri en fonte et en fer forgé de 260 m2est construit. Sa toiture en zinc repose sur des piliers joliment décorés par des bouquets et des têtes de lions. Endommagée par des éclats d’obus en mai 1944, la halle meurtrie subsiste pourtant une dizaine d’années avant d’être détruite en 1958. Pendant un an, elle sert même de marché aux oiseaux chaque dimanche. Bien que les horticulteurs orléanais demandent un transfert vers la place de la République depuis la fin de la guerre, leur vœu n’est exaucé qu’en 1968. Mais l’emplacement choisi n’est pas définitif. En 1972, le marché aux fleurs migre vers le nouveau quartier de la Charpenterie où il se tient trois jours par semaine en plus des veilles de fêtes et des dimanches matins.

Dans les années 1980, le marché connaît un nouveau déplacement à l’est de la ville dans le quartier Saint-Euverte. L’interdiction de vendre des fleurs et des plantes exclusivement sur le marché aux fleurs n’existe plus et des étals de fleurs sont présents sur différents marchés de la ville. En 1990, les marchands fleuristes rejoignent finalement le parking de la place de la République. Depuis 2004, il n’existe plus de marché dédié aux fleurs à Orléans.

Hors du marché, les Orléanais peuvent acheter des fleurs directement chez les « horticulteurs-fleuristes », majoritairement localisés au sud de la Loire, mais aussi dans les fleuristeries du centre ville. Avant la Seconde Guerre Mondiale, l’Annuaire d’Orléans et des communes du Loiret en recense moins d’une dizaine. Après la guerre, ce chiffre double. Toutes les occasions sont bonnes pour offrir des fleurs. Néanmoins, certains fleuristes semblent spécialisés dans les « couronnes de mariés », dans les « corbeilles de fiancés » ou encore dans les couronnes mortuaires.

Orléans compte aussi des fabricants de fleurs artificielles utiles en toutes occasions notamment pour les décors de fête.

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