Les tramways hippomobiles

Le tramway - littéralement "chemin de rail" - naît aux Etats-Unis au début du 19e siècle. A l'époque, les voitures sont tractées par des animaux, en général des chevaux. Les "voies ferrées à l'américaine" sont importées en France à la fin des années 1830. C'est le début de l'essor du transport en commun dans les villes !

Dans ce domaine, Orléans bénéficie, depuis les années 1830, d'un service d'omnibus, voitures "pour tous" tirées par des chevaux. Mais, à la fin du 19e siècle, le centre ville, ceint des boulevards, reste ramassé sur lui-même. Malgré de grands axes qui partent en étoile depuis les mails, les faubourgs de la ville peinent à se densifier. Aussi, pour relier et dynamiser les quartiers, la municipalité envisage la création de plusieurs lignes de tramways comme Les Aydes - Saint-Marceau ; Faubourg-Madeleine - Boulevard Saint-Euverte ; Faubourg-Saint-Jean - Saint-Vincent - Saint-Marc - Faubourg-Bourgogne ainsi qu'une ligne circulaire à la ville. En outre, le tramway est plus confortable et plus rapide que l'omnibus.

Dès 1871, les premières demandes de concession sont adressées à la municipalité. En 1874, le projet destiné à la création d'une "ligne de chemin de fer à traction de chevaux" est concédé à M. de La Hault. Cette première ligne emprunte  l'axe routier le plus important à savoir celui de la nationale 20, qui passe alors par les rues du Faubourg-Bannier et Bannier, la place du Martroi, la rue Royale, le pont George-V et l'avenue Dauphine. Les travaux sont d'abord menés au Sud. Le premier tronçon est ainsi inauguré en 1877. Les travaux se poursuivent au Nord l'année suivante. La première ligne sera finalement longue de 6,191 kilomètres.

En 1878, M. de La Hault cède les droits d'exploitation de la ligne à la Compagnie générale française des tramways qui aura en charge l'exploitation et le développement du réseau, l'entretien des voies, du matériel roulant et des chevaux qui le tirent et la gestion du personnel.

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