Orléans : centre militaire

En 1873, Orléans devient le siège du 5e corps d'armée. A compter de cette date, les constructions militaires se multiplient et marquent profondément le paysage urbain.

Des casernes dans des couvents...

Jusqu’à la guerre de 1870, Orléans compte peu de casernes. Les deux principales sont installées dans d’anciens couvents. La première est la caserne Saint-Charles, près de Saint-Jean-le-Blanc. La seconde est en centre ville et s’appelle Jean-Jacques Rousseau, dénommée par la suite caserne de l’Etape puis Duportail. Elle se situe entre le boulevard Alexandre-Martin et le quartier de la cathédrale, à la place de l’actuelle place Halmagrand et des rues Fernand-Rabier et Théophile-Chollet.

Vers la multiplication des infrastructures

En 1873, une réforme militaire fait d’Orléans le siège du quartier général du 5e corps d’armée, qui comprend la Seine-et-Marne, la Seine, une partie de la Seine-et-Oise, l’Yonne, le Loir-et-Cher et le Loiret. De là, les constructions militaires se multiplient. Outre le quartier général de la rue de la Bretonnerie, Orléans compte une école d’Artillerie, quai du Fort-Alleaume, une prison militaire à la place de l’actuel palais des sports, un parc à fourrage, rue de Coulmiers, un parc d’artillerie, rue du Parc et la manutention militaire, boulevard Rocheplatte. Les entraînements se font alors à l’Ile Arrault ou sur le champ de manœuvres des Groues.

Des casernes dans le paysage urbain

A l’aube du XXe siècle, la ville abrite jusqu’à sept casernes simultanément. Soldats, chasseurs cyclistes ou à pieds, cavaliers et artilleurs font complètement partie de la population orléanaise. Il n’est d’ailleurs pas rare de les voir déambuler dans les rues sur les images d’époque. Aujourd’hui, seuls quelques bâtiments de la caserne Coligny, du quartier Sonis et Louis-Rossat témoignent de ce passé. En effet, le quartier Duportail a disparu au profit du lotissement des Champs-Elysée en 1919. La présence militaire dans ce secteur s’est alors réduite à la seule la maison des Armées, rue Fernand-Rabier, construite à la même période. Le quartier Châtillon et le quartier Dunois ont laissé respectivement place aux lycées Benjamin-Franklin et Pothier. Finalement, au sud, la caserne Saint-Charles a été démolie vers 1975 pour laisser place aux bâtiments de la Caisse d'Allocations Familiales.

Sources : Archives municipales. Décembre 2007.

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