Marie Chassot et l'école orléanaise de rééducation des mutilés de la guerre
Marie Chassot, femme du colonel qui dirige le 8e Chasseurs, s’investit durant tout le conflit dans plusieurs œuvres destinées à secourir les victimes de guerre et les soldats. Très vite, elle est consciente que les mutilés auront des difficultés à reprendre leur activité professionnelle et à subvenir à leurs propres besoins une fois réformés par l’Armée.
Dès mars 1915, elle organise des ateliers d’apprentissage et la réinsertion professionnelle des blessés, notamment chez les commerçants et agriculteurs orléanais. En octobre 1915, soutenue par les autorités publiques, l’Œuvre orléanaise de rééducation et de placement des mutilés est officiellement créée. Elle accueille dans ses locaux situés, entre autres, 10, rue Chappon puis, jardin de l’Evêché, tous les mutilés volontaires de la 5e Région militaire.
Jusqu’en 1921, Marie Chassot et ses deux filles, Claire et Germaine, feront vivre l’école de rééducation. Les archives montrent que Marie Chassot inspire un profond respect à ses contemporains. Son dévouement, son zèle et ses résultats sont cités à de nombreuses reprises dans la presse. En 1919, l’Etat lui remet la Médaille de la Reconnaissance française, destinée à distinguer les auteurs d’actes de dévouement accomplis durant la Guerre.
En 2015, deux de ses arrières-petites-filles, petites-filles de Claire Chassot, font don aux Archives municipales des archives en leur possession. De magnifiques clichés illustrent la vie des pensionnaires, notamment dans les ateliers.