Les tramways d'Orléans

Le tramway naît aux Etats-Unis vers 1830 et gagne rapidement l’Europe. D’abord à traction animale, il est ensuite mécanisé puis électrifié. Les lignes se multiplient dans toutes les villes. A la fin des années 1930, la généralisation de l’autobus et de l’automobile entraîne la disparition des tramways.

Tramways urbains et départementaux

Deux types de réseaux coexistent à Orléans. Le tramway urbain, lancé en 1877 du nord au sud avec la ligne Les Aydes - Olivet, dessert la ville et sa proche banlieue. En 1909, date de son extension maximum, ce réseau a quatre lignes qui se croisent toutes sur la place du Martroi (Bel-Air - Olivet ; Faubourg-Madeleine - Saint-Vincent ; Saint-Loup - Faubourg-Saint-Jean ; Cimetière - Jardin des plantes).

De plus, vers 1890, les communes du département veulent être reliées à leur chef-lieu. Un réseau de tramways départementaux à vapeur est divisé en deux lignes. Les tramways du Loir-et-Cher vont d’Orléans à Vendôme via Ouzouer-le-Marché alors que les tramways de Sologne circulent au sud jusqu’à Neung-sur-Beuvron et Brinon-sur-Sauldre. Ils s’apparentent à des trains à vapeur transportant usagers et marchandises, pourtant ils sont dénommés « tramway ».

Tramways électriques urbains et tramways à vapeur départementaux maillent donc le paysage et se croisent ici ou là place Gambetta ou au nord du pont George-V.

Deux gares : Saint-Marceau et le Moulin-de-l’Hôpital

Les tramways départementaux nécessitent des installations importantes en ville. La gare Saint-Marceau, à l’angle du quai de Prague et de l’avenue de Trévise, est le point de départ des tramways de Sologne. La gare du Moulin-de-l’Hôpital, sur le boulevard Jean-Jaurès, voit arriver les tramways d’Ouzouer-le-Marché. Ces infrastructures comptent des ateliers, des halles, des bascules et des grues pour les marchandises et aussi des bâtiments pour les voyageurs avec bibliothèque « ouverte seulement aux heures des trains ». Une ligne de tramway relie ces deux gares via le pont Joffre nouvellement construit ; une fait la jonction avec la gare des trains du Paris-Orléans et une autre avec le canal d’Orléans. 

Quand tous les tramways sont déclassés en 1936, le devenir des gares est incertain. Après avoir envisagé un commissariat ou une poste au Moulin-de-l’Hôpital, le bâtiment jugé « sans caractère et qui dépare nos boulevards » est démoli partiellement en 1937. Le bâtiment subsistant abritera des classes après la Seconde Guerre mondiale puis sera définitivement démonté lors des travaux d'aménagement de la nationale 20. La gare Saint-Marceau, quant à elle, est détruite en 1969 après avoir abrité des sinistrés, des commerces et une consultation pour nourrissons.

Sources : Archives municipales. Octobre 2006.

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