Halles à suite
Différentes halles se sont succédées ou ont coexisté à Orléans dès le début du XIXe siècle. L’objet de ces halles était naturellement de servir de « parapluies » les jours de marchés. Cependant, deux d’entre elles – la halle Saint-Louis et le marché de la Porte-Renard – ont vite perdu cette caractéristique et ont été recyclées pour d’autres usages.
Le temps des constructions
La halle Saint-Louis voit le jour en 1824 au centre du Campo Santo. Neuf ans plus tard, les halles du marché de la Porte-Renard sont édifiées rue du Tabour (à l’ emplacement de la Caisse primaire d’assurance maladie). Dans ces deux cas, il s’agit d’un aménagement de marchés déjà existants : la halle Saint-Louis sert à couvrir le marché au blé du Campo Santo alors que celles du marché de la Porte-Renard sont destinées à un marché aux denrées. La halle Saint-Louis est faite de pierres de taille. De grandes portes permettent aux vendeurs d’accéder avec leurs véhicules à l’intérieur. En comparaison, les deux halles du marché de la Porte-Renard paraissent plus rudimentaires. Faites de bois de chêne et recouvertes d’ardoises, elles ressemblent plus à des abris qu’à de véritables halles.
L’effort de modernisation
L’utilisation massive de la fonte et du fer dans les constructions « modernes » de la seconde moitié du siècle rend ces bâtiments démodés. Une cure de rajeunissement est alors offerte à la halle Saint-Louis avec l’adjonction d’un étage en charpente métallique. Les deux halles en bois du marché de la Porte-Renard sont, quant à elles, carrément détruites en 1887 pour être remplacées par une halle totalement en fer, en fonte et en verre. Elle constitue alors le pendant des halles du Châtelet nouvellement érigées.
Halles à suite … halles détruites
Malgré leur modernisation, les halles Saint-Louis et de la Porte-Renard ne servent rapidement plus de marchés. Dès 1884, la halle Saint-Louis devient une salle des fêtes qui accueille exposition, foires, matchs de catchs ou épreuves du bac. Vétuste, elle est détruite en 1978. La halle en fer de la Porte-Renard ne sera utilisée pour le marché que durant onze ans. L’hôtel des Postes doit prendre sa place au tournant du nouveau siècle. Démontée, il est d’abord envisagé de la revendre à une autre ville. Mais, elle est finalement installée rue Eugène-Vignat où elle servira d’atelier pour le service des eaux. Sinistrée en 1944, ce bâtiment est jugé « disgracieux » et « regrettable » face au parc Pasteur. La halle est donc démolie en 1958 pour laisser place à la caserne des Pompiers.
Sources : Archives municipales. Août 2006.