Organisation territoriale et effectifs
Organisation territoriale et effectifs
Avant 1800, Orléans compte huit commissariats dont l’un a une fonction d’inspection générale. C’est au regard de ce qu’autorise l’État mais aussi de ses préoccupations contemporaines, comme, par exemple, en 1843, l’arrivée du chemin de fer et la crainte de la contamination criminelle parisienne, que la Ville d’Orléans va faire évoluer le nombre de ses arrondissements. Ainsi, entre 1800 et 1920, la ville va successivement connaître des réductions et des augmentations pour finalement se stabiliser à quatre commissariats d’arrondissement et un commissariat central.
Dès le milieu du 19e siècle, la sectorisation des missions est réclamée. Elle semble être mise en place après l’adoption du règlement municipal de police de 1867. Parallèlement, face à la quantité de tâches à effectuer et à l’accroissement continu de la population, l’effectif de la police municipale s’étoffe. En 1843, elle se compose de seize agents, commissaires compris et sans compter quelques agents recrutés temporairement pour la surveillance des lieux publics. A la veille de son étatisation en 1941, la police municipale comprend cent cinq agents.
En parallèle, les locaux sont progressivement améliorés par la municipalité. Entre autres exemples, en 1916, une chambre de sûreté pour les femmes est aménagée dans le commissariat central, implanté depuis 1814 à l’hôtel Groslot. Jusque-là, l’incarcération avait lieu dans un local insalubre « situé dans une cave profonde ». Les commissariats de quartier sont aussi installés au départ dans des lieux inadaptés. C’est le cas, en 1900, du commissariat du secteur sud implanté dans l’une des deux tourelles du pont George V, où il n’y a pas de « violons » (cellules de prison). La Ville est alors amenée à chercher des bâtiments plus adéquats pour un service dont le périmètre des missions s’élargit.