L'enseignant

Après des études aux lycées Buffon et Louis-le-Grand, il passe l'agrégation d'histoire en 1959. Son engagement militant le conduit très tôt à exercer des responsabilités au sein de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) et du monde étudiant. En pleine guerre d'Algérie, en 1956, il est élu président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). En collaboration avec François Borella, il est l'auteur de l'ouvrage Le syndicalisme étudiant paru au Seuil en 1957. Il enseigne d'abord au Mans, puis durant quatre ans à Rabat, capitale du Maroc. En 1965, sur sa demande, il est nommé à l'Ecole normale d'instituteurs du Loiret à Orléans, puis ensuite professeur d'histoire en classes préparatoires au lycée Pothier. Il assure aussi, avec son collègue Jean-Marie Flonneau, l'animation du service éducatif des archives départementales du Loiret. En 1981, l’Association de l'Amicale des anciens élèves de l'Ecole normale d'Orléans publie Un jour la Communale que Michel de la Fournière et Jean-Marie Flonneau rédigent ensemble.

L'homme politique

Il adhère au Parti socialiste unifié (PSU) dès sa fondation en 1960 et travaille étroitement auprès de Michel Rocard avec lequel, il rejoint le parti socialiste (PS) en 1974, après le processus des Assises du socialisme. Il est candidat pour le PSU aux législatives de 1968 dans la 1ère circonscription (Orléans sud) et aux cantonales de 1970 dans le canton Saint-Marceau-La Source. En 1970, avec Antoine Prost et quelques amis, il crée le Groupe d'études municipales de l'agglomération orléanais (GEMAO) qui édite une revue Orléans Tribune puis La Tribune d'Orléans. Cette publication participera activement à l'animation du débat sur les questions municipales jusqu'en 1983. Aux municipales de 1971, il conduit une liste "pour un nouvel Orléans" composée de membres du PSU, du GEMAO et de militants associatifs et en 1977 il est tête d'une liste d'union de la gauche. En 1982 il est élu conseiller général du canton Saint-Marc-Argonne et il siège au conseil municipal de 1983 à 1988. Membre du Comité directeur du PS à partir de 1975, puis du Bureau national, il en devient secrétaire national (1981-1984) et crée le Secrétariat national aux Droits de l'Homme. Il participe avec Jean-Pierre Worms, à l’ouvrage collectif Citoyen dans sa commune, propositions municipales socialistes publié par la Commission du manifeste municipal du Parti socialiste et édité chez Flammarion en 1976. Son ouvrage Construisons Orléans avec une animation graphique de Michèle Saint-Remy paraît en 1977, suivi en 1983 de Orléans-sur-Loire : hier et demain, publié par le GEMAO - Tribune d'Orléans.

Le diplomate

A partir de 1981, il commence une carrière de diplomate ; il entre au cabinet de Jean-Pierre Cot, ministre de la coopération, comme Conseiller technique, puis il est nommé Conseiller culturel, directeur de la coopération à Alger. Peu après la chute de la dictature de Duvalier, il est nommé ambassadeur de France à Port-au-Prince en Haïti de 1986 à 1988.

Distinctions honorifiques et hommages

En février 1988, Michel de la Fournière est fait chevalier de la Légion d'Honneur et décoré par le Président de la République, François Mitterrand. Trois après son décès, la municipalité d'Orléans décide d'honorer sa mémoire en donnant son nom à l'école de la Barrière Saint Marc située 80 rue de la Barrière Saint-Marc. Le groupe scolaire Michel de la Fournière est inauguré par Lionel Jospin, ministre de l'Education nationale, le 23 novembre 1991. Cette même année, pour rendre hommage à l’enseignant, l’homme politique et le diplomate que fut tour à tour Michel de la Fournière, l’Association "Actualité de Michel de la Fournière" avec la collaboration de Régis Guyotat et une préface de François Borella, édite un recueil de ses textes écrits entre 1951 et 1988 sous le titre de Michel de la Fournière. Ecrits

Zone de description
Autres formes du nom
  • la Fournière, Michel de
Statut juridique
Personne physique
Organisation interne / généalogie
Michel de la Fournière naît à Paris le 6 janvier 1933. Son père meurt à la guerre en 1940. Marié et père de quatre enfants, il habite rue Saint-Marc à Orléans. Il décède le 4 septembre 1988 dans la capitale régionale.
Zone de contrôle
Responsable de la descrition
Orléans. Archives municipales
Niveau d'élaboration
Validée
Niveau de détail
Moyenne
Date de publication et de mise à jour
Association pour la Mémoire et l'Animation de l'Est d'Orléans
Portrait de Michel de la Fournière
A propos de Ressources
Voir aussi Relations

Ecole normale d'instituteurs du Loiret

  • Association
  • Professeur d'histoire

Archives départementales du Loiret

  • Association
  • Michel de la Fournière assure, avec son collègue Jean-Marie Flonneau, l'animation du service éducatif et travaille sur les thèmes suivants : Les inondations de la Loire (1971), La Belle Epoque dans le département du Loiret (1972), La naissance du sport dans le Loiret (1975).

Mairie d'Orléans

  • Association
  • Michel de la Fournière est élu conseiller municipal d'opposition pendant le mandat de Jacques Douffiagues de 1983 à 1988. Il est membre du Conseil de quartier Argonne-Barrière Saint-Marc en 1983 et siège aux commissions municipales "Aménagement et urbanisme" et "Budget".

Conseil général du Loiret

  • Association
  • Michel de la Fournière est élu conseiller général du canton Orléans Saint-Marc-Argonne.
Autres
Lieux
Fonctions et activités
Partager sur