Les déblaiements

Dès le 1er juillet 1940, une circulaire préfectorale invite la municipalité - reconstituée sous la surveillance de l’armée allemande – à prendre toutes les mesures nécessaires pour la sécurité de la circulation et les questions d’hygiène. Le travail est immense et urgent : il faut rétablir les principaux axes de communication et les réseaux dont celui de l’eau. Les pans d’immeubles qui menacent de tomber doivent être abattus et les Orléanais sans toit relogés. Bien que les bombardements aient eu lieu en été, tout le monde s’inquiète des rigueurs de l’hiver qui arrive.

Les ingénieurs des Ponts et Chaussées estiment qu’il y a environ 200 000 m3 de gravois à déblayer. La première difficulté est de trouver des zones d’accueil proches car il existe évidemment une pénurie de moyens de transport. Ainsi, une partie des ruines est déversée dans la Loire en aval du pont Maréchal-Joffre, ce qui aura pour conséquence positive d’élargir les promenades des quais. Une autre partie est utilisée pour combler les nombreuses excavations du centre ville.

Dans une volonté de reprise économique du pays, les entreprises de travaux publics sont rapidement sollicitées. Le déblaiement est aussi confié à des chômeurs tels que ceux de l’Usine Renault, secondés par des prisonniers.

Au printemps 1941, le vaste chantier de déblaiement est fini. Des « no man’s land » impressionnants s’offrent au regard des Orléanais. Un plan de reconstruction est déjà établi. Mais dans le contexte particulier de guerre, rien n’est entrepris. Au fil du temps, la nature reprend ses droits et la végétation repousse même sur les terres du centre ville. En 1944, les bombardements américains impactent Orléans à leur tour. Un nouveau plan d’aménagement est alors établi et ce n’est qu’à la fin des années 1950 que la reconstruction s’achève véritablement.

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