Supports publicitaires

Le développement de la publicité s’appuie sur l’amélioration des techniques d’impression et de façonnage. En complément des affiches et des murs peints, statiques dans la ville, les supports publicitaires se diversifient pour toucher la cible voulue, s’immiscer entre toutes les mains et ainsi être diffusés partout et faire le « buzz » comme on dirait de nos jours.

L’enjeu est de faire venir le client, d’où qu’il soit pour qu’il achète. La publicité voyage pour promouvoir le commerce local grâce aux cartes postales qui représentent les vitrines ou l’intérieur des boutiques. Les cartes-lettres et les en-têtes des factures assurent également le renom des établissements, montrés sous leurs meilleurs aspects, quitte à les exagérer un peu. Le catalogue de vente par correspondance apparaît au 19e siècle. L’objectif est de séduire et tenter l’acheteur potentiel, notamment les femmes. Les enfants ne sont pas en reste. On leur destine des chromolithographies ornées d’un côté d’un dessin et de l’autre de la marque du magasin ou du fabricant dans le but qu’ils constituent des collections et qu’ils incitent ainsi leurs parents à revenir dans la boutique en question. A Orléans, la marque Saintoin diffuse ce genre d’images avec le chocolat qu’elle produit.

Avec l’affirmation progressive des marques naissent les slogans et les produits dérivés. Les boutiques offrent calendriers, buvards ou autres objets. Les commerçants organisent des jeux pour se faire connaître et font publier des encarts dans les programmes de spectacle. Par le biais de la typographie, des illustrations et des produits vantés, la publicité reflète la société de l’époque à laquelle elle appartient et devient, le temps passant, une véritable source qui reste à étudier. Ainsi, et entre autres exemples, on peut citer le style Art Nouveau qui jalonne de nombreuses publicités du début du 20e siècle. La publicité accompagne la sortie des nouveautés, participe à leur essor et contribue à leur adoption par la population.

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