Tourisme, transports & hébergements

Transports

L’histoire du tourisme est indissociable de celle des transports. Leur développement et leur démocratisation, associés progressivement aux différentes législations sur le temps de travail et les congés payés, ainsi qu’à la publicité, vont indéniablement encourager la pratique du tourisme chez les Français. Dans ce contexte, Orléans bénéficie d’une situation géographique intéressante puisqu’elle est au carrefour de plusieurs axes. Cet atout ne manquera d’ailleurs pas d’être souligné dans les différents guides et dépliants.

Si la ville est desservie par le train dès 1843, elle bénéficie réellement d’une gare à partir de 1880. Plusieurs hôtels vont s’implanter à proximité, notamment dans les rues de la Gare, Bannier puis République après 1900. L’émergence de l’automobile, quant à elle, va contribuer à l’essor de nouvelles pratiques touristiques. On se déplace pour le plaisir de la conduite et la conduite entraîne le plaisir de se déplacer ! Au début réservé à certaines élites, le tourisme en automobile est parfois encadré par des clubs qui organisent les sorties, des concours tels que des concours gastronomiques, ou encore réalisent des dépliants promotionnels en coopération ou non avec le Syndicat d’Initiative. L’automobile va ensuite se démocratiser jusqu’à devenir l’un des symboles du départ en vacances en famille. Au train et à l’automobile s’ajoute, dès les années 1930, l’autocar, moyen de transport populaire alternative au vélo que certains emploient pour sillonner les routes de France. Plusieurs circuits en autocar sont proposés, notamment par la TREC. Ils relient les grandes communes de la région Centre et propose des excursions sur les rives de la Loire.

Hébergements

Recevoir les touristes, c’est être en mesure de leur proposer un hébergement adapté. En feuilletant l’Almanach du Loiret et l’Annuaire général d’Orléans et des communes du Loiret entre la fin du 19e siècle et la première moitié du 20e siècle, on se rend rapidement compte de l’augmentation du nombre d’hôtels référencés à Orléans. En 1869, 4 auberges sont signalées contre 24 hôtels en 1904, principalement concentrés autour de la gare, puis 47 en 1936. La forme des annonces publiées évolue aussi. Les hôteliers rivalisent pour signaler que leur établissement comprend le « confort moderne » comme l’eau courante, chaude et froide, le chauffage central mais aussi l’électricité. A côté du prix, la « bonne table » et la « bonne cave » sont des arguments avancés dans les encarts publicitaires qui se multiplient. Les hôteliers n’hésitent pas à faire publier des cartes postales qui montrent non seulement les façades extérieures du bâtiment mais aussi les salles de réception.

La démocratisation du tourisme va aussi favoriser l’émergence de nouveaux types d’hébergement, surtout à partir de 1936, année de naissance des congés payés pour tous. Si l’objectif initial était de proposer aux touristes une alternative souvent moins coûteuse que l’hôtel, c’est au bout du compte toute une nouvelle philosophie des vacances qui voit le jour. Ainsi, le 9 mai 1936, Jean Zay inaugure l’Auberge autonome de la jeunesse d’Orléans, située 14, rue du Faubourg-Madeleine. L’auberge, qui possède 20 couchages, cible les étudiants, les employés et ouvriers. C’est une forme d’hébergement qui se développe alors déjà depuis quelques temps en Europe. Ses adeptes, organisés en fédérations, se déplacent généralement d’auberge en auberge à vélo ou à pied. A la même période, alors que les plages de sable fin du fleuve ligérien sont souvent vantés dans les guides et dépliants touristiques, des zones sont réservées aux campeurs sur les quais de la Loire, à proximité du centre-ville d’Orléans.

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