Chiens en laisse...

L'appel à la prévention contre la rage en 1815

Entre autres mesures de police, le Maire est chargé d'assurer la sûreté et la salubrité publique. Nombre d'affiches conservées par les Archives d'Orléans rappellent cette prérogative. Parmi ces affiches, on peut en évoquer une signée du baron Crignon-Desormeaux, maire d'Orléans, datée du 26 avril 1815.  

Dans ce texte, il est fait allusion à un incident de décembre 1814 arrivé dans une commune aux alentours d'Orléans. L'incident n'est pas décrit, ni même la commune désignée, preuve sans doute que l'incident était assez conséquent pour être connu de tous ou du moins de la plupart des habitants. Quand on lit la suite de l'affiche, on ne peut que comprendre que la nouvelle se soit propagée. En effet, on lit que depuis cet incident - que nous n'avons pu identifier - "plusieurs personnes ont été attaquées d'hydrophobie, pour avoir été mordues par des chiens, évidemment atteints de la rage." En effet, l'hydrophobie est l'un des symptômes pour l'homme lorsqu'il est, lui-même, atteint par la rage.

En 1815, la rage est loin d'être une maladie éradiquée. Rappelons qu'il faut attendre 1881 pour la découverte du vaccin pour les animaux par Pierre Victor Gallier et Pierre-Henri Duboué, puis 1885 pour la mise au point, par Louis Pasteur du vaccin contre la rage chez les humains.

En 1815, les mesures de prévention adressées aux propriétaires de chiens sont simples et sommaires : garder son animal attaché et ne jamais sortir avec lui sans le tenir en laisse. L'affiche finit en avertissement. Ainsi, les chiens trouvés errants ou sans leurs maîtres à proximité seront "sur-le-champ détruits", ce que nous appellerions de nos jours "euthanasiés". 

 

 

Date de modification : 3 novembre 2018

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