La guerre dans les rapports de police : 1916-1918

Quand la police municipale évoque les conséquences de la guerre à Orléans

Durant la Première Guerre Mondiale, Orléans est loin du front, protégée de la fureur des combats. Pourtant, des témoins, patrouillant jour après jour au cœur de la population orléanaise, décrivent une ville en état d'alerte, plaque tournante des troupes en partance pour le front ou en revenant, des prisonniers, des blessés, des réfugiés. Ces témoins incontournables sont les policiers municipaux qui détaillent tous les faits marquants ou petites anicroches de la vie quotidienne dans leurs rapports journaliers.  

Une source administrative facilement exploitable

Les rapports de la police municipale sont conservés dans la sous-série 1J : Police locale. La collection conservée aux Archives municipales d'Orléans est lacunaire. Il manque notamment tous les rapports entre 1907 et le 16 septembre 1916. En revanche, la collection des rapports de police est  très complète pour la période allant du 16 septembre 1916 à l'année 1924.

Les rapports journaliers sont constitués de deux feuilles. La première, recto verso, est destinée aux "faits divers", aux constatations ou interventions réalisées par les policiers.

La seconde feuille est subdivisée en quatre parties :

Au recto :

- une première partie est prévue pour la surveillance de l'alimentation publique, des halles, foires et marchés, où sont notés tantôt les prix de certaines marchandises, tantôt la quantité présente sur les étals.

- une autre partie pour la surveillance des théâtres, concerts, bals et les spectacles divers, où sont notamment comptabilisés les spectateurs et détaillés les sujets des conférences.

Au verso :       

- une première partie permet de consigner les mouvements dans les hôtels, les passages de voyageurs et étrangers. Quoique rarement complété, cet encart l'est en général pour l'arrivée de hauts fonctionnaires ou militaires gradés.

- une dernière partie est consacrée aux mouvements et situation du personnel de la Police municipale, listant notamment les policiers malades.

Méthodologie

Dans le cadre des Commémorations de la Première Guerre Mondiale, les Archives municipales d'Orléans ont profité de la venue d'un stagiaire de 3ème, Martin Dumas, pour exploiter ces documents qui fournissent des informations sur la vie quotidienne à Orléans durant le conflit. Ces dernières ont été extraites des rapports rédigés entre le 16 septembre 1916 et le 11 novembre 1918 et recensées dans un tableur Excel.

Quelques passages ont été numérisés et mis en ligne afin de donner un aperçu de la teneur des informations.

Rapports de police : en-tête
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