Quand la guerre bouleverse le quotidien des Orléanais

La guerre a transformé la population orléanaise, non seulement en y intégrant une nouvelle gente militaire et de nombreux travailleurs étrangers, mais aussi en bouleversant son quotidien.

La menace plane au-dessus de la ville, pourtant loin du front : les rapports de police énumèrent les alertes d'abord fictives pour l'entraînement puis réelles lors du survol de la ville par un zeppelin notamment.

Mais la guerre, c'est aussi les restrictions qui touchent la population. Les policiers municipaux dressent des procès-verbaux à l'encontre des commerçants qui ne respectent pas les règles strictes imposées sur les produits, notamment le pain et la viande, et décrivent ainsi l'application de ces restrictions.

La guerre crée des emplois à Orléans. L'usine d'obus de la rue des Beaumonts, les ouvrières de l'habillement pour l'autorité militaire ou encore la manufacture des tabacs et l'entreprise de construction automobile Delaugère et Clayette travaillent à l'équipement et à l'armement des soldats, mais dans quelles conditions ? Les rapports très détaillés des policiers muncipaux sur les manifestations, les grèves ou les réunions syndicales dans les entreprises orléanaises se révèlent être très précieux pour se faire une idée du niveau de vie des ouvriers, de leurs conditions de travail et appréhender l'ampleur du travail des femmes dans cette nouvelle société en guerre.

 

 

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