Orléans, tous aux bains !

Entre loisir et apprentissage, les bains dans la Loire ont longtemps été appréciés par les Orléanais.

 Orléans, tous aux bains !

Police des bains en pleine rivière
Police des bains en pleine rivière

Affiche. 1832.

Archives municipales, 1J431.

Entre sécurité et protection des moeurs

Dès le début du XIXe siècle, une réglementation relative à la baignade en Loire existe dans le double objectif d’assurer la sécurité des baigneurs et de garantir la protection des bonnes mœurs.

Chaque année, les zones de baignade sur le territoire de la commune sont revues. Ainsi, dès juin, deux mariniers vérifient le niveau de l’eau, la qualité du sable et la présence éventuelle de cavités. Les zones les moins dangereuses sont identifiées afin de déterminer les lieux autorisés. Des pieux délimitent les bassins pour nageurs débutants et nageurs expérimentés. Il ne s’agit cependant que d’installations provisoires qui évoluent, durant la saison, en fonction des mouvements du fleuve.

Baigneurs sur la plage de l'Ile-Arrault
Baigneurs sur la plage de l'Ile-Arrault

Carte postale. Photo L. Lenormand. Vers 1934.

Archives municipales, 2Fi1264.

La municipalité veille aussi à la tenue et l’attitude des baigneurs. La réglementation indique que le port du caleçon ou « au moins d’une ceinture qui couvre assez pour ne pas blesser la pudeur » est obligatoire. Il est interdit de rester nu hors de la rivière et de se tenir trop près des lavandières. Les nombreux bosquets d’osier servent de vestiaires mais engendrent aussi des plaintes de riverains qui y voient un lieu de débauche.

Progressivement et avec le développement de la mode balnéaire, les petites tentes fleurissent sur le sable de Loire. Les habits de ville laissent ainsi place au maillot de bain à l’abri des regards indiscrets. Malgré tout, la question des mœurs perdure.                                                                 

Dans les années 1930, certains se plaignent que de « charmantes ondines fréquentant la plage, sous prétexte de donner à leur épiderme une teinte bronzée, très à la mode, prennent un peu trop de liberté avec leur décolleté ». Dans les années 1950, les arrêtés rappellent qu’il est interdit de se dévêtir en public et de se baigner nu.

L'affaire du "slipp" 

Dans les années 1930, les surveillants notent que les « jeunes gens » utilisent un « petit caleçon » appelé « slipp » (sic) et que celui-ci pourrait amener « certaines récriminations ». Ils joignent à leur rapport une publicité pour le « slip Apollon » afin de montrer à la municipalité de quoi il s’agit. Les mœurs évoluent au rythme de la mode balnéaire. Le corps se dévoile un peu plus aux regards, à l’air et au soleil.                                     

Publicité pour le slip Appollon
Publicité pour le slip Appollon

Imprimé. Vers 1930-1935.

Archives municipales, 1J431.

Rapport du Commissariat central de police : surveillance de l'Ile Arrault - 1
Rapport du Commissariat central de police : surveillance de l'Ile Arrault - 1

Manuscrit. 20 mai 1933.

Archives municipales, 1J431.

Rapport du Commissariat central de police : surveillance de l'Ile Arrault - 2
Rapport du Commissariat central de police : surveillance de l'Ile Arrault - 2

Manuscrit. 20 mai 1933.

Archives municipales, 1J431.

Secours aux noyés
Secours aux noyés

Affiche. 20 juillet 1837.

Archives municipales, 1J431.

Dès le XIXe siècle, la municipalité diffuse des affiches permettant de localiser les boîtes de secours et d’informer les Orléanais sur les premiers soins à donner en cas de noyade.

Avec le recul, les premiers soins semblent rudimentaires. Hormis opérer les prémices d’un massage cardiaque, il est demandé « d’allumer un grand feu », de frictionner le corps avec « une liqueur spiritueuse » ou encore de « chatouiller le dedans des narines et de la gorge avec la barbe d’une plume ». Pour finir, après que le noyé ait donné les premiers signes de vie, un lavement est préconisé et un médecin peut même administrer une saignée !

Deux baigneurs en danger de mort
Deux baigneurs en danger de mort

Article de presse imprimé. Vers 1930-1935.

Archives municipales d'Orléans, 1J431.

Malgré les appels à la prudence, chaque année, des noyades ont lieu. Dans les années 1910, les ouvriers - qui se baignent à l’ouest de la ville - demandent la création de postes de « gardes baigneurs ». Parfois, des récompenses sont attribuées aux passants qui accomplissent des sauvetages au péril de leur propre vie.

Dans les années 1930, la réglementation est renforcée. Il est défendu à toute personne ne sachant pas nager de se baigner sur toute l’étendue de la commune. Les zones de baignade sont restreintes. Parallèlement, un service de surveillance est mis en place chaque jour de 14h à 21h par le corps des sapeurs-pompiers. Ces derniers sont équipés d’appareils mécaniques de respiration artificielle, d’un canot, de bouées, de gilets de sauvetage et de pansements.

Cependant, dans les années 1950, la municipalité déplore toujours les « accidents tragiques » « dus à l’imprudence des baigneurs ». L’interdiction de la baignade en Loire est prise en 1958. Dans les années 1960, des panneaux rappelant cette interdiction émergent sur le bord du fleuve.

Les lieux de baignade en Loire

Pour les Orléanais, la baignade en Loire a plusieurs vertus. S’il s’agit d’une activité de loisirs et de rafraîchissement, elle permet aussi d’entretenir l’hygiène corporelle. Ainsi, des établissements proposent à la fois l’apprentissage de la natation mais aussi des cabines de bains et, parfois, des soins du corps.

Ecole de natation sur la Loire
Ecole de natation sur la Loire

Affiche. 7 juillet 1838.

Archives municipales, 4R121.

Ecole de natation, quai du Fort-Alleaume : plan d'un bassin
Ecole de natation, quai du Fort-Alleaume : plan d'un bassin

Plan. 3 mars 1838.

Archives municipales, 1F42-3.

En 1838, une école de natation est implantée quai du Fort-Alleaume, entre la « rampe Saint-Aignan » et la « rue de la Tour-Neuve ». Reliée au quai par un ponton en bois, elle se présente sous la forme d’une grande barge au centre de laquelle est disposé un bassin. Des cabines individuelles s’alignent au versant sud. 

La municipalité subventionne l’établissement à condition qu’il maintienne des prix bas notamment le dimanche pour la « classe peu aisée ». Le tenancier s’engage aussi à donner gracieusement des cours à cent élèves des écoles gratuites.

Par ailleurs, l’Ecole de natation, aussi appelée « Bains Jeanne-d’Arc », est installée à 15 mètres environ du quai du Châtelet, sur le côté est du pont George-V. Elle est équipée d’un petit bain de 8 mètres de longueur avec plancher, d’un grand bain de 25 mètres de longueur sur 10 mètres de largeur avec tremplin, d’une cabine publique, de 50 cabines particulières, de promenoirs, d’un salon, d’un gymnase, d’une buvette, de water-closets et même d’un garage pour bicyclettes.

Ecole de natation et établissements de bains chauds, quai du Châtelet
Ecole de natation et établissements de bains chauds, quai du Châtelet

Carte postale. Vers 1905.

Archives municipales, 2Fi1322.

Ecole de natation, quai du Châtelet, vue de la rive sud
Ecole de natation, quai du Châtelet, vue de la rive sud

Carte postale. Vers 1920-1930.

Archives municipales, 2Fi594.

L’Ecole de natation ouvre chaque année du 1er juin au 1er octobre. Les propriétaires sont aussi tenus d’assurer gratuitement des leçons de natation aux élèves des écoles communales et aux enfants de l’orphelinat Serenne. Là encore, la municipalité tient à la vocation sociale et hygiéniste de l’établissement : les indigents peuvent s’y rendrent gratuitement, sur présentation de tickets délivrés par la Mairie, deux fois par semaine, de 19 heures à 21 heures. La surveillance des mœurs n’est, quant à elle, pas oubliée puisque des heures d’ouverture sont réservées aux hommes et d’autres aux femmes.

Bateau "Bains Jeanne-d'Arc" coulé par un glaçon
Bateau "Bains Jeanne-d'Arc" coulé par un glaçon

Carte postale. 1917. Photo A. Perré.

Archives municipales, 2Fi816.

Iceberg en vue à tribord ! L'école de natation touchée coulée

A la suite du dégel et de la débâcle de la Loire, l’Ecole de natation « bains Jeanne-d’Arc » est coulée par un « glaçon », le vendredi 16 février 1917. Dans son édition, le Progrès du Loiret parle d’une « énorme banquise de glace » venue « buter les bains Jeanne-d’Arc » et qui aurait « fait une énorme trouée de 5 mètres de long où l’eau s’engouffre à torrents ». Le bateau coule par tribord. Par chance, seules trois personnes, dont la propriétaire, s’y trouvent.

Les journaux indiquent que la pompe automobile des pompiers, appelés au secours, n’a pas permis d’évacuer l’eau. Jusqu’au lendemain, et sous l’œil effaré des passants, les propriétaires font évacuer le mobilier, les baignoires, les glaces et tout ce qui peut être transporté.

Des plages et des lieux de baignade naturels existent dans plusieurs points de la ville. A l’ouest, les ouvriers du quartier Madeleine se rendent quai Barentin. Dans une pétition de 1914, ils rappellent la nécessité de ce « bain quotidien si nécessaire après les rudes labeurs des journées si pénibles pendant les périodes de chaleur ». De l’autre côté, dans le secteur de l’Ile Arrault, la Loire offre de belles étendues de sable. Chaque été, on y emmène les enfants des écoles de plein air. L’œuvre des enfants aux plages de Loire est créée. Placés sous la surveillance d’une infirmière, les enfants doivent bénéficier des bienfaits de l’air et du soleil durant les vacances scolaires.

Enfants sur les plages de la Loire, secteur de l'Ile Arrault
Enfants sur les plages de la Loire, secteur de l'Ile Arrault

Carte postale. Vers 1920-1925. Photo L. Lenormand.

Archives municipales, 2Fi1410.

La plage face à l'Ile Arrault
La plage face à l'Ile Arrault

Carte postale. Vers 1920-1930. Photo L. Lenormand.

Archives municipales, 2Fi697.

A l’est, avant la Seconde Guerre mondiale, un transbordeur emporte les baigneurs sur la partie du Dhuit compris entre les rues des Quatre-Fils-Aymon et de la Tour-Neuve. Mais les travaux d’ouverture du canal d’Orléans perturbent les habitudes sur ce site. Plus à l’est encore, en limite de Saint-Jean-de-Braye, on peut nager au Cabinet Vert. Quasiment en face, dans les années 1930, certains imaginent déjà d’aménager l’Ile Charlemagne. A la même période, la municipalité envisage de pourvoir les plages d’infrastructures balnéaires dans un but touristique. Le syndicat d’initiative fait la promotion du paysage ligérien d’Orléans afin d’attirer les touristes parisiens.

En 1938, une demande de classement de la ville en station touristique est même formulée. Une partie de la promotion est basée sur l’eau de la Loire qui « coule limpide et claire sur un lit de sable fin » et sur des massifs d’osier « d’une hauteur d’un étage ». Les problèmes de cohabitation entre les baigneurs et les pêcheurs sont tus, de la même façon que les problèmes de pollutions. En effet, les rejets de l’abattoir, rue du Faubourg-Madeleine, les résidus de la Société Orléanaise d’assainissement, vers le pont Maréchal-Joffre ou encore ceux des établissements de corroierie Chicoineau, à Saint-Marceau, sont plusieurs fois pointés du doigt et ternissent quelque peu l’image d’Epinal que les cartes postales de l’époque véhiculent.

  • L'année 1958 marque l’interdiction de baignade en Loire et sonne le glas des plages orléanaises.

Depuis sept années déjà, les Orléanais n’apprennent plus à nager dans le fleuve mais plutôt dans la piscine, quai du Fort-Alleaume. Celle-ci fonctionne tous les étés jusqu’en 1975. Elle est détruite l’année suivante.

Piscine, quai du Fort-Alleaume
Piscine, quai du Fort-Alleaume

Photographie. Vers 1975. Auteur inconnu.

Archives municipales, 3Fi2030.

Ile Charlemagne, creusement d'un bassin de voile : vue aérienne avant travaux
Ile Charlemagne, creusement d'un bassin de voile : vue aérienne avant travaux

Photographie. Octobre 1985. Photo M. Berger.

Archives municipales, 3Fi1840.

Au début des années 1980, l’idée d’une base de loisirs à l’Ile Charlemagne revoit le jour. C’est l’occasion de mettre les sports nautiques à la portée de tous tout en réhabilitant une partie de la Loire. Entre juin 1985 et fin 1986, un plan d’eau de 33 hectares, prévu aussi pour la baignade, est creusé sur d’anciennes ballastières. Un million de mètres cubes de sable est déplacé. La base est inaugurée le 15 juin 1987 à l’occasion des fêtes de Loire. Depuis, chaque été, les Orléanais s’y retrouvent pour profiter du sable chaud et des plaisirs de l’eau.

Bulletin d'adhésion à l'école de natation scolaire en Loire
Bulletin d'adhésion à l'école de natation scolaire en Loire

Imprimé. Avant 1939.

Archives municipales, 1R39.

L'apprentissage de la natation en Loire - Structures

En 1927, sur l’initiative de Théophile Chollet, maire de l’époque, une section natation est créée au sein de la Caisse des écoles publiques d’Orléans. Ainsi, ce sport est décrit comme « distrayant, utilitaire, contribuant au développement physique de l’enfant et entretenant ses qualités morales » à savoir le « goût de l’effort et du risque ». Tous les enfants entre 10 et 14 ans inscrits dans une école publique de la ville peuvent adhérer. Les cours ont lieu tous les jours d’août et septembre sauf le dimanche. Pour les garçons, ils se déroulent les matins et, pour les filles, l’après-midi.

Dès son origine, l’école de natation est installée sur le dhuit à la hauteur du quai Barentin, 100 mètres en amont du pont Maréchal-Joffre. Au début, l’équipement est sommaire mais progressivement, il s’améliore : bassins, pontons, plongeoirs et vestiaires sont installés. En fin de saison, tout est démonté pour ne pas subir la montée des eaux.

Quelques photos de l'Ecole de natation scolaire en Loire : 
Bateau transportant les enfants à l'école de natation scolaire
Bateau transportant les enfants à l'école de natation scolaire

Photographie. Après 1945. Auteur inconnu.

Archives municipales, 3Fi1884.

Avant 1940, les enfants accèdent à l’école grâce à l’escalier en fer qui descend du pont Maréchal-Joffre. Après 1945, l’escalier n’ayant pas été reconstruit, un bac permet la traversée. Une flamme aux couleurs de la ville flotte au vent si la baignade est autorisée. Sous l’œil vigilant des moniteurs et sur de « vastes espaces de sable fin », les « enfants peuvent s’ébattre tranquillement, loin du public ». Le cadre d’une « nature sauvage », où « les enfants ont un sentiment d’aventure et de liberté » est mis en avant.

Dans les années 1950, on estime que les conditions d’hygiène et de sécurité ne sont plus réunies. Il n’existe pas de douches chaudes, l’eau du fleuve n’est n’y filtrée ni traitée alors qu’on estime qu’elle est de plus en plus polluée. En outre, les jours de fort vent d’ouest, la traversée en bateau est jugée dangereuse. Aussi, à l’aube de ses 30 ans, l’école de natation en Loire est abandonnée. Dès 1957, les cours de natation scolaire ont lieu à la piscine municipale du quai du Fort-Alleaume. La Caisse des écoles souligne à l’époque la difficulté de réserver aux enfants « un bassin alors que par forte chaleur, la Piscine enregistre de 2 à 3000 entrées ». Rapidement, la construction de la piscine du Palais des Sports est sollicitée.

Apprentissage de la brasse, mouvements à sec
Apprentissage de la brasse, mouvements à sec

Photographie. Vers 1950. Auteur inconnu.

Archives municipales, 3Fi1899.

L'apprentissage de la natation en Loire - Enseignement

Parallèlement à l’évolution matérielle, l’enseignement se perfectionne. Basée sur la recherche des automatismes, l’apprentissage commence par la répétition « à sec », des différents mouvements. 

Apprentissage du crawl, mouvements à sec
Apprentissage du crawl, mouvements à sec

Photographie. Vers 1950. Auteur inconnu.

Archives municipales, 3Fi1918.

Apprentissage de la brasse, mouvements à sec
Apprentissage de la brasse, mouvements à sec

Photographie. Vers 1950. Auteur inconnu.

Archives municipales, 3Fi1892.

Apprentissage de la brasse, mouvements à sec
Apprentissage de la brasse, mouvements à sec

Photographie. Vers 1950. Auteur inconnu.

Archives municipales, 3Fi1894.

Dans un second temps, les élèves mettent la théorie en pratique dans l’eau. Pour plus de sécurité, ils sont reliés aux moniteurs par des filins.

Apprentissage de la nage sur le dos, mouvements dans l'eau
Apprentissage de la nage sur le dos, mouvements dans l'eau

Photographie. Auteur inconnu.

Archives municipales, 3Fi1911.

Les enfants sont obligatoirement encadrés par un moniteur du même sexe qu’eux. La discipline fait partie de l’enseignement. Ainsi, les élèves se rassemblent au bruit du sifflet et ne se mettent à l’eau que sur autorisation d’un membre de l’encadrement. Le moniteur doit montrer l’exemple en allant dans l’eau surtout si elle est froide. En effet, le bain ne devient facultatif que si la température de l’eau est inférieur à 14°C.

Au fil des ans, un plan d’entraînement est mis au point selon le niveau de l’élève et le type de nage à apprendre. Il existe trois niveaux. Dans le premier, les débutants se concentrent sur la connaissance de la brasse. Dans le second, les nageurs débutants découvrent la nage sur le dos et le plongeon. Dans le troisième, les nageurs confirmés apprennent le crawl et réalisent des entraînements sportifs. 

Leçon de crawl : notice
Leçon de crawl : notice

Imprimé. Vers 1950.

Archives municipales, 2R155.

Leçon de crawl : schéma
Leçon de crawl : schéma

Imprimé. Vers 1950.

Archives municipales, 2R155.

En fin de saison, un concours est organisé. Il comprend une série d’épreuves mais aussi un système de notation basé sur l’assiduité, l’endurance et la discipline. A l’issue, une remise de prix a lieu. Pour les élèves de plus de 14 ans, le passage du diplôme délivré par la Fédération nationale de sauvetage est envisageable. En cas de réussite, il leur est alors possible de devenir élèves moniteurs et d’encadrer leurs camarades plus jeunes.

Pour continuer : 

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