Orléans et ses hôtels de ville
L'hôtel des Créneaux, l'hôtel Groslot, le Centre municipal et les mairies de quartiers
Orléans et ses hôtels de ville
L'hôtel des Créneaux
Au Moyen-Age, le corps municipal tient ses séances au Châtelet, dans la tour Saint-Samson. Au XVe siècle, les échevins s’installent dans un hôtel particulier, l’hôtel des Créneaux.
Après avoir acheté les immeubles voisins, ils font construire un bâtiment sur la rue Sainte-Catherine, achevé en 1513. Un beffroi est également édifié par surélévation d’une tour de l’ancienne enceinte de la ville.
En 1790, l’hôtel de ville est transféré à l’hôtel Groslot. L’hôtel des Créneaux abrite désormais les tribunaux, jusqu’à leur départ dans le palais de justice construit rue de la Bretonnerie et inauguré le 3 novembre 1824.
L’année suivante, le musée de peinture, ancêtre de l’actuel musée des beaux-arts, s’installe dans les lieux devenus vacants. Un cabinet d’histoire naturelle, à l’origine du muséum des sciences naturelles, s’y implante également. L’hôtel des Créneaux s’avère vite trop exigu, mais les collections vont pourtant y séjourner jusqu’en 1966 pour les sciences, et 1984 pour les arts.
Par la suite, les locaux sont remaniés et rénovés pour accueillir l’annexe du conservatoire de musique qui ouvre ses portes à la rentrée de 1989. La façade de la rue Sainte-Catherine est restaurée en 1998-1999. Au cours des travaux, l’ancienne inscription « hostel de ville » est remise à jour..
De 1790 à 1981 : l'hôtel Groslot
En 1790, la municipalité abandonne l’hôtel des Créneaux pour s’installer place de l’Etape, dans l’hôtel Groslot. Construit au milieu du XVIe siècle, l’édifice est destiné à la résidence privée du bailli Jacques Groslot. Par la suite, il abrite les services de l’intendant de la généralité d’Orléans jusqu'à la Révolution.
Entre 1850 et 1855, l’hôtel Groslot subit d’importants travaux d’extension et de restauration sous la direction de l’architecte Albert Delton : adjonction de deux ailes, suppression du mur de clôture remplacé par une grille, construction d’un double escalier sur la façade principale, ornementation des façades, décoration intérieure.
En 1981, un nouvel hôtel de ville ouvre ses portes de l’autre côté de la place de l’Etape. Toutefois, l’hôtel Groslot n’a pas perdu sa vocation communale puisqu’il abrite encore de nos jours plusieurs services municipaux et que les mariages y sont toujours célébrés.
Le centre municipal
Dans le dernier tiers du XXe siècle, les locaux de l’hôtel Groslot sont devenus trop exigus pour accueillir la totalité des services administratifs dont les domaines d’intervention se sont considérablement élargis.
Au cours des années 1970, un nouveau bâtiment est projeté au sud-est de la place de l’Etape, sur l’emprise du théâtre, d’une rue et de quelques immeubles contigus.
Son architecture devra s’intégrer dans le projet d’aménagement des abords de la cathédrale qui verra également la construction du conseil régional et du musée des beaux-arts. De longues années seront nécessaires à la concrétisation du nouvel hôtel de ville, depuis la première esquisse présentée en 1974 par le cabinet d’architectes Arsène-Henry jusqu’à l’inauguration le 15 décembre 1981.
Autres projets proposés :
Quelques photos du centre municipal après sa construction en 1981 :
En 2006, d’importants travaux sont entrepris pour réaménager le rez-de-chaussée du bâtiment en vue d’améliorer l’accueil du public.
Quelques dates autour de la création du centre municipal place de l'Etape :
Les mairies de proximité
Les mairies de proximité sont nées de la volonté de rapprocher l’administration de ses administrés, afin de faciliter leur vie quotidienne.
La création de la première mairie annexe est liée à l’urbanisation de La Source. Après avoir fonctionné dans des classes démontables, les services municipaux sont installés en 1966 dans un bâtiment préfabriqué implanté à proximité de la résidence Beauchamps. En 1969, ils déménagent dans des appartements de l’Office municipal d’H.L.M., allée Camille-Flammarion. Enfin, le 10 juin 1981, est inaugurée la mairie actuelle, aménagée dans des lots achetés à la Société Anonyme d’H.L.M. du Loiret dans la résidence Montesquieu, place Choiseul. Fin 1982, le terme de « mairie de quartier » remplace celui de « mairie annexe ».
Plusieurs mairies sont mises en service :
- 17 décembre 1982 : ouverture de la mairie de quartier Saint-Marc – Argonne.
- 15 février 1983 : ouverture de la mairie des Blossières
- 25 février 1983 : ouverture de la mairie de Saint-Marceau
- En 1988, une nouvelle mairie voit le jour dans le quartier de la Madeleine.
En 2002, dans le cadre de la démarche de démocratie de proximité entreprise par la municipalité, les mairies de quartier prennent le nom de mairies de proximité. Une dernière mairie est ouverte dans le centre, place de la République, en février 2003, pour compléter le maillage de la ville.
L’immeuble, dont la date de construction n’est pas connue, a vu sa façade démolie et refaite en 1907 (autorisation du 11 juillet 1907, Source : casier sanitaire des immeubles, 5J280).
Il entre dans le patrimoine de la ville en 1935. Par acte de donation du 2 juillet 1935, Noémie Marie Désirée Belouet, domiciliée 27 rue Sainte-Catherine, veuve de Louis Auguste Joseph Larousse, ancien conservateur adjoint du musée d’histoire naturelle, en fait don à la ville d’Orléans.
Réserves et conditions :
- elle en conserve l’usufruit jusqu’à sa mort
- l’immeuble doit être affecté à l’agrandissement du musée de l’hôtel des Créneaux.
L’immeuble (magasin du rez-de-chaussée et deux étages) est loué depuis le 24 juin 1921 à Georges Sautot (société Sautot et fils et cie, 7 place Royale à Nantes), avec la clause restrictive suivante :
« pas d’autre commerce que négociant en pelleterie, fourrures, naturalisations et plumes, modes et articles de dame et confections et habillement de toute nature pour hommes et dames, le rayon de fourrures et pelleterie ne pouvant être supprimé sous aucun prétexte, les autres articles pouvant être tenus en tout ou partie au choix du locataire ».
Le 1er novembre 1930, Sautot cède à Yvonne Marie Gourdou, commerçante, tous les doits à bail et le fonds de commerce de fourrure. Le magasin et les 2 étages lui sont sous-loués depuis le 24 décembre 1921.
En 1940 , elle sous-loue le rez-de-chaussée et le premier étage à M. et Mme Moriceau, opticiens sinistrés. En juillet 1942, elle cède son magasin à M. Neilz qui devient locataire de la ville. La clause concernant l’obligation de tenir un commerce de pelleterie tombe : tous commerces peuvent être exercés sauf débit de boissons, restaurant, cinéma. M. Neilz vend des articles de bonneterie et mercerie. Le 1er février 1950, M et mme Neilz cèdent leur droit à bail à M. et Mme Arnold qui ouvre un magasin d’articles et matériel de bureau. Le bail sera résilié par la ville au 30 juin 1974.
Le bureau municipal d’hygiène ouvre au public dans l’immeuble le mercredi 7 avril 1976 (source M3530). Devenu Centre communal d’hygiène et de Santé en 1986, il intègre la Direction Environnement, Santé, Hygiène et Qualité de la vie en 1992 (réunion de coordination du 12 mars 2003). Celle-ci quitte l’immeuble en 1996 pour s’installer 4 quai du Châtelet. Toutefois, les séances de vaccinations continuent sur place, tandis que le reste de l’immeuble est loué à des associations en relation avec l’environnement (France Nature Environnement et Conservatoire du patrimoine naturel).
En 2002, les locaux sont libérés. La mairie de proximité du Centre ville y ouvre ses portes le 1erfévrier 2003 (inauguration le 14 février).