Le quartier de l'Etape : une caserne militaire en cœœur de ville

Avant 1790, le secteur situé au nord de la cathédrale Sainte-Croix, à proximité ouest du Campo Santo, abrite 2 couvents : celui des Jacobins et celui des Carmélites. Durant la période révolutionnaire, ces bâtiments sont transformés en caserne de cavalerie. Les terrains, acquis par la Ville d’Orléans en 1810, sont remis à l’autorité militaire 8 ans plus tard. La caserne qui demeure à cet emplacement sera successivement appelée caserne Jean-Jacques-Rousseau, puis caserne de l’Etape et enfin, caserne Duportail.

A partir de 1911, le 45e Régiment d’Artillerie y est logé. Hormis les bâtiments destinés aux troupes, on trouve encore au début du 20e siècle des édifices pour l’entretien des chevaux : selleries, magasins à fourrages, hangars à ferrer et écuries pour près de 370 bêtes. Un manège réduit et un rond de voltige couvert servent à l’apprentissage et aux entraînements à l’équitation.

En 1912, l’Etat veut construire une nouvelle caserne pour 3 escadrons de dragons au nord-ouest de la ville. Mais le régiment à venir compte en réalité 5 escadrons. L’Etat envisage d’en installer 2 à la caserne de l’Etape. La municipalité Rabier reprend alors une ancienne idée à son compte : récupérer les terrains de la caserne de l’Etape qui appartiennent à la Ville  pour y construire des logements modernes. En effet, dès son élection, Fernand Rabier a promis de rendre la ville plus habitable pour les Orléanais et plus attractive pour les étrangers. La récupération des terrains situés entre la cathédrale, le Campo Santo, le boulevard et l’Hôtel Groslot constituerait une formidable opportunité pour un projet immobilier au cœur de la ville.

Pour concrétiser ce projet, la municipalité Rabier propose donc à l’Armée de trouver un terrain qui permettra de construire une caserne pour 5 escadrons et non pas 3. En échange, l’Armée s’engage à libérer la caserne Duportail, à restituer le terrain qui appartient à la Ville d’Orléans et à céder à cette dernière une partie des bâtiments qui s’y trouvent.

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