Détruire la bibliothèque municipale. Construire l'Etat Major

En 1912, l’Armée accepte de désaffecter la caserne de l’Etape et de remettre les terrains à la Ville en échange de la « réinstallation de moyens » dans les quartiers militaires Dunois et Châtillon (actuels lycées Pothier et Benjamin-Franklin), de la somme de 700 000 francs ainsi que de la construction d’un bâtiment pour les services du génie, de santé et de l’intendance, désigné rapidement sous le nom d’Etat-Major.

La municipalité doit mettre un terrain de 600 m2 à disposition de l’Etat afin qu’il y construise le bâtiment en question. A l’origine, il est prévu de réserver l’angle formé par les rues Saint-Martin-du-Mail et des Bons-Enfants. Finalement, au fur et à mesure de l’avancée du projet d’ensemble, il est décidé de construire l’Etat-Major le long des arcades ouest du Campo Santo, à la place de la bibliothèque municipale et de son jardin situés rue Guillaume-Prousteau. Le terrain réservé mesure 30,90 mètres de long par 21,25 mètres de profondeur.

En 1913, le Conseil municipal fixe les conditions de construction du nouveau bâtiment militaire. L’Armée obtient un délai de 20 mois à compter de la remise effective de l’emplacement pour faire ériger l’édifice. La « ville donnant un très bel emplacement à l’Administration de la Guerre » insiste « pour que celle-ci construisît un édifice digne de cet emplacement ».

Le déménagement de la bibliothèque municipale vers l’ancien Evêché, rue Dupanloup, débute le 2 mars 1914. Au début du printemps, l’ancienne bibliothèque, rue Guillaume-Prousteau est démolie. Fin juin 1914, la Ville remet le terrain à l’Armée qui, selon la convention du 25 février 1913, a moins de 2 ans pour édifier l’Etat-Major. Le bâtiment est espéré pour fin 1915. Mais, en août 1914, la Première Guerre mondiale éclate et bouleverse les termes de la convention. L’Armée ne désaffecte pas la caserne dans les délais impartis et le nouvel Etat-Major ne sera achevé qu’en 1921.

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