Succès et déboires des tramways d'Orléans

En 1877, année de lancement, on compte 525 844 voyageurs pour 164 276 kilomètres parcourus. Malgré ce résultat encourageant, l'exploitation du réseau d'Orléans reste déficitaire durant six ans. Dès 1884, les résultats devenus positifs entraînent de nouveaux investissements. En 1907, la Compagnie générale française des tramways annonce même 5 500 000 voyageurs annuels contre 1 957 000 en 1902. Le temps des mauvais résultats réapparaît après la Première Guerre mondiale.

A la fin du 19e siècle, les tramways passent toutes les sept à quinze minutes. L'amplitude de service est de treize ou quinze heures selon les saisons à savoir de 7h à 22h l'été et de 8h à 21h l'hiver. La première ligne compte jusqu'à soixante-douze allers-retours par jour. La vitesse maximum autorisée est de vingt kilomètres par heure. La composition maximum d'une rame est de trois voitures. Les dimanches et jours de fête une remorque ouverte est ajoutée en queue de train. Les voitures, équipées d'une quarantaine de places assises sur "banquettes rembourrées", comptent deux classes.

Un temps, il est question d'édifier un kiosque en bois sur la place du Martroi pour protéger les usagers de la pluie et du vent durant la mauvaise saison. Le kiosque ferait office de salle d'attente, de bureau pour les agents de la Compagnie et de poste de police qui surveillerait les accidents éventuels et autres incidents. Mais l'édification du kiosque n'a finalement pas lieu. A la place, des locaux sont aménagés dans l'immeuble 51 place du Martroi.

Durant la période d'exploitation, le tramway a ses partisans et ses détracteurs. Ces derniers mettent en avant les accidents pour souligner sa dangerosité. Animaux écrasés, personnes renversées, chutes sur les voies saillantes ou encore électrocution due aux câbles aériens semblent être les faits les plus fréquents et contribuent à dévaloriser le tramway aux yeux des contemporains.

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