L'avènement de l'autocar

Signe de la croyance en ce nouveau mode de transport, l'exploitation du matériel et du service de tramway urbain est concédée dès la fin du 19e siècle pour plusieurs décennies à la Compagnie générale française des tramways. Pourtant, dans les années 1930, le tramway disparaît des rues orléanaises à la faveur de l'autocar.

En effet, le service des tramways est tout d'abord désorganisé par la Première Guerre mondiale. Face à la mobilisation des hommes, des femmes ou des mineurs sont embauchés pour assurer le service qui s'intensifie pour transporter les troupes au repos et les réfugiés. En 1917, la Compagnie générale française des tramways doit faire face à la réquisition de ses voitures pour le transport des blessés, à une grève et à des problèmes techniques dans son usine électrique. Les premières difficultés financières apparaissent.

Au lendemain de la guerre, les tarifs augmentent et les problèmes techniques perdurent. Malgré une modification du service, le public n'est plus au rendez-vous. Progressivement, l'automobile se démocratise et gagne le cœur de ville. En France comme dans beaucoup de pays étrangers, le tramway n'est plus jugé comme étant le transport en commun le plus rentable ni le plus pratique. La plupart des villes l'abandonne.

Dans cette logique, le 9 février 1938, la municipalité d'Orléans décide d'acquérir dix autobus. Elle rachète parallèlement le réseau des tramways au concessionnaire. Le soir du 31 mars suivant, les tramways s'arrêtent de circuler dans les rues d'Orléans. Le réseau est déclassé en décembre de la même année. Durant les décennies suivantes, le réseau d'autobus se met en place. Mais avant tout, c'est la voiture individuelle qui conquiert la ville. Omniprésente dans toutes les rues, elle marque le paysage notamment par le biais du développement des parkings.

A la fin du 20e siècle, le renouveau des transports urbains est lié à de nouveaux enjeux, notamment écologique. Le tramway vit sa renaissance. La Ville d'Orléans et son agglomération mise alors sur le déploiement d'une première ligne Nord-Sud qui va de Fleury-les-Aubrais à Orléans-La Source via Olivet. Elle est inaugurée en 2001. La deuxième ligne complète la première ligne et le réseau des bus à compter du 30 juin 2012 en desservant l'axe Est-Ouest, de La Chapelle-Saint-Mesmin à Saint-Jean-de-Braye.

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