"Les Champignons"

Le projet de logements 

Dans le projet initial, il existe une volonté de respecter au maximum la caractère historique et archéologique du site. Ainsi, l’aménagement doit concilier les règles d’urbanisme des années 1960 et le souvenir du passé. On parle alors de ne pas niveler le terrain. L’architecte des bâtiments de France demande, de son côté, la conservation du tracé de l’ancienne voirie.

L’étude et la conduite du projet sont confiés à la Société d'économie mixte pour l'équipement du Loiret (SEMPEL). Elle se charge d’acquérir les immeubles existants et de faire procéder à leur démolition. Les architectes Georges Blareau et Roger Faraut sont chargés, quant à eux, d’imaginer le nouveau quartier. Cent soixante-six logements doivent être construits. Il est prévu de les réaliser en niveaux dégressifs du nord au sud afin de valoriser la pente naturelle du terrain. Des chemins piétonniers remplaceront les rues de la Corroierie et de la Croche-Meffroy. Ils conduiront à un jardin intérieur.  

En 1968, dix ans après le lancement du projet de réhabilitation de l’îlot, l’impossibilité pratique et financière du projet devient indéniable. La réalisation d’un marché et d’aires de stationnement semble plus utile.

« Les champignons »

A la fin des années 1960, la municipalité se penche sur la question de la vétusté des halles du Châtelet. L’idée d’allier la rénovation de ce quartier à celui de la Charpenterie voit le jour. Ainsi, il est décidé de construire un parking et un carreau pour les commerçants. Finalement, le terrain est nivelé et le souvenir de l’ancienne voirie est effacé.

L’architecte Lucien Gauthier imagine, au sud, dix abris en lamellé-collé, organisés en deux rangées en forme de parapluies et destinés à abriter un marché de producteurs. Rapidement, ces structures vont être surnommées « les Champignons » par les Orléanais. Des places pour les vendeurs qui utilisent des camionnettes sont réservées ce qui représente une nouveauté par rapport aux anciennes halles du Châtelet. Déjà, on remet en cause l’architecture du marché puisque les marchands ne seront pas vraiment protégés des pluies et du vent.

Au nord, un bâtiment en béton est érigé pour les commerçants. Un parking est aménagé sur la toiture en forme de dalle. Il donne directement rue de la Charpenterie. 

Le marché ouvre en 1971. Il est actif jusqu’au milieu des années 1990. 

 

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