Un cimetière dans la ville

D’après la tradition, un cimetière aurait été installé auprès de l’église Saint-Vincent dès le siège de 1428-1429 afin d’y enterrer les soldats anglais. Il aurait été ensuite béni afin de servir de lieu de sépulture aux Orléanais en temps de calamités.

En 1776, l’inhumation dans les églises est interdite par déclaration royale. En 1786, Louis Sextus de Jarente de la Bruyère, évêque d’Orléans, ordonne la suppression de tous les cimetières situés à l’intérieur des remparts ainsi que celui de Saint-Vincent. Il annonce la création de deux nouveaux cimetières : celui de Saint-Jean et celui du Champ-Carré, qui sera dénommé ensuite Saint-Vincent, puisque installé dans le faubourg du même nom.

Ces deux cimetières sont conçus selon un plan ordonné. Le terrain est divisé en carrés séparés par des allées de sable bordées d’arbres. Un soin particulier est apporté pour les embellissements. En France, les cimetières deviennent dès cette époque un lieu sacré alors qu’ils étaient jusque-là un lieu de passage intégré dans la ville et dans la communauté des vivants. A l’origine, le cimetière du Champ-Carré ou Saint-Vincent a l’aspect d’un rectangle orienté est-ouest. Certaines parties sont réservées aux sépultures des protestants, des juifs et des suppliciés. Un concierge loge sur place pour assurer la surveillance et l’entretien. L’entrée principale, fermée par une grille en fer, est au sud, sur le boulevard Alexandre-Martin. La porte sculptée est celle de l’ancienne église Saint-Sanson des Jésuites. Elle servira ensuite d’ornement dans le parc Louis-Pasteur.

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