Des almanachs du 19e siècle aux annuaires du téléphone

Des almanachs royaux aux annuaires d'Orléans et du Loiret

De petite dimension, faciles à emporter avec soi, maniables, avec une parution annuelle et édités par des imprimeurs locaux, ces petits ouvrages fourmillent d’une multitude de renseignements généraux et d’informations indispensables pour connaître la vie départementale.

Tout au long du 19e siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale, ces publications suivent sensiblement le même plan. En tête d’édition, elles présentent le calendrier de l’année (fêtes liturgiques, levers et couchers du soleil et de la lune etc.) sans oublier une carte du département du Loiret. Puis viennent des informations à caractère national : gouvernements, membres de la Chambre des députés et du Sénat, les ministères et leur composition.

Après ces généralités, le lecteur découvre tout un ensemble d’informations sur le plan politique, économique, industriel, commerçant, judiciaire, civil, ecclésiastique, militaire, agricole, médical, scolaire à l’échelle du département. Se place ensuite un plan d’Orléans introduisant trois sections qui s’avèrent particulièrement utiles. Une première section liste, par type de métiers et de professions, de commerces et d’entreprises, les professionnels implantés à Orléans, à Pithiviers et Montargis. Elle donne une intéressante photographie de la vie économique, d’autant que certains métiers ont disparu depuis lors comme les chamoiseurs ou les ciriers.

S’ensuivent deux autres sections intitulées « Indicateur des adresses orléanaises classées par rues » donnant le nom des personnes qui y habitent et la « Liste générale des habitants par ordre alphabétique ». Cependant, l’Annuaire général d’Orléans et des communes du Loiret a une spécificité puisque son édition se termine par la liste des localités du Loiret, présentant des informations de portée générale (nombre d’habitants, administrations et conseils municipaux, fêtes patronales etc.) ainsi que les principaux commerces et entreprises qui y sont implantés.

Certains titres comme l’Annuaire général d’Orléans et des communes du Loiret et l’Annuaire du département du Loiret perdurent bien après la Première Guerre mondiale.

L'Indicateur général du Loiret (1950-1966)

Après la Seconde Guerre mondiale, un seul titre est présent dans nos collections : l’Indicateur général du Loiret. Volumineux, il s’apparente plutôt à un bottin téléphonique avec une première partie intitulée « Renseignements généraux » relatifs aux administrations départementales, à la ville d’Orléans, aux sociétés et associations. Pour ces dernières, le chercheur peut trouver des renseignements utiles comme la date de fondation, le siège social, les statuts, les buts et les noms des membres. La deuxième partie est consacrée à la liste des habitants d’Orléans classés par rues, puis par ordre alphabétique suivie de la liste des commerçants et industriels. Une troisième partie traite des communes du Loiret, les deux-souspréfectures Pithiviers et Montargis étant plus développées.

Ce qui fait aussi tout l’intérêt et le charme de ces publications annuelles, ce sont les publicités qui émaillent les éditions, surtout à partir des années 1885. On voit ainsi apparaître les noms des entreprises, commerces et sociétés qui ont participé au tissu économique et au dynamisme d’Orléans à l’instar de la Chocolaterie Saintoin, de la Grande Epicerie Parisienne Cassegrain, du Grand Bazar Parisien, du Grand Restaurant Jeanne d’Arc, de la droguerie Morette ou de l’entreprise de déménagements Nasse et Marchand. Bien que lacunaire, cet ensemble d’almanachs et annuaires donne aux chercheurs un intéressant panorama d’Orléans et du Loiret et des clés d’entrée utiles aux recherches. 

En accès libre, ils sont consultables en salle de lecture.

Des annuaires téléphoniques des PTT aux Pages Jaunes et Blanches

Pour le tournant des 20e et 21e siècles, les Archives municipales conservent également les annuaires des abonnés au téléphone. Plus familièrement appelés annuaires des PTT puis annuaires France Télécom, ils sont connus depuis 2010 sous le nom de Pages jaunes et Pages blanches. Malgré quelques lacunes, la collection s’étend de 1967 à 2019. Leur publication a cessé en 2021. Il faut aussi mentionner Téléville qui, édité dans les années 1980-1990 par une filiale de France Télécom, recense les professionnels orléanais.

En accès indirect, ces annuaires téléphoniques sont consultables en salle de lecture.


Bibliographie

A retrouver aux Archives d'Orléans

Martin, Auguste, Almanachs et annuaires orléanais, Orléans, P. Pigelet et fils, 1922, coll. Les curiosités orléanaises ; 1 (cote C3736)

Pommier, Alexandre, « Les almanachs orléanais : étude historique et bibliographique », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de l’Orléanais, t. 36, 1926, p. 1-39 (PER093 – cote C10916)

Pour aller plus loin

La Bibliothèque historique des postes et télécommunications (BHPT) conserve les annuaires des abonnés du téléphone et de nombreux documents sur l'histoire et le fonctionnement de la poste et des télécommuncations en France et à l'étranger. 

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