Dictionnaire historique et biographique illustré du Loiret

Il pèse précisément 2,828 kg. Il fait 11,5 cm d’épaisseur pour 20 cm de haut. Il est doré sur tranche et sa reliure, très ordinaire, n’est pas d’origine. Il contient quelques 220 photographies de lieux, monuments et personnalités du Loiret. Telles sont les caractéristiques physiques du Dictionnaire historique et biographique illustré du Loiret publié par Flammarion vers 1910 et rédigé par Maurice Pignard-Péguet. Cet exemplaire a appartenu à l’historien local l’abbé Louis Gaillard (1911-2002) qui en a fait don aux Archives d’Orléans.

Cette somme sur le Loiret est vendue par souscription comme l’annonce le Journal du Loiret en 1908 en précisant que Maurice Pignard-Péguet avait déjà publié une monographie du département de l’Oise. Peu d’informations ont été trouvées sur lui. La page de titre mentionne qu’il est « Ancien professeur de l’Université ». Le Journal du Loiret mentionne qu’il est journaliste au Progrès du Loiret en 1916 et par la suite directeur du Républicain orléanais. Il écrira deux autres monographies : Seine-et-Marne : histoire des communes, guerres, seigneuries, anciens monuments, églises, châteaux… parue en 1911 chez l'imprimeur orléanais Auguste Gout et Histoire de l’Yonne avec un précis de l’histoire de la Troisième République jusqu’au 14 juillet 1912 parue en 1913.

Outre la première section consacrée respectivement à « Histoire départementale du Loiret » et « Histoire analytique des communes », Maurice Pignard-Péguet met en avant dans la deuxième section les « Maisons commerciales et industrielles ». Il y présente des commerces et industries emblématiques d’Orléans, souvent illustrés par des photographies des devantures ou des ateliers. Le lecteur découvre, entre autres, les distilleries A. Barachet et Gaudy réunies, la pharmacie Saint-Paterne, la maison de pianos Magnus ou bien la Maison des modes rue de la République. Les commerces des deux sous-préfectures du Loiret, Pithiviers et Montargis, ne sont pas oubliés.

Dans la troisième et dernière section intitulée « Dictionnaire biographique illustré du Loiret », l’auteur présente, sur plus de deux cents pages, les personnalités loirétaines du tournant des 19^e et 20^e siècles. Certaines notices sont accompagnées d’une photographie. Le lecteur y croise des industriels et entrepreneurs (Ferdinand Arnodin, René Maingourd, Désiré Rivierre), des grandes familles aristocratiques (Baguenault de Puchesse, d’Illiers, de Laage, de La Taille), des personnalités politiques (maires, conseillers municipaux et généraux, députés, sénateurs), des notaires, des avocats, des juges, des instituteurs, des militaires.

De nombreux artistes y figurent aussi comme les statuaires Charles Devergnes, Ernest Lanson, Albert Didier, les peintres Paul Cordonnier, Jules-Désiré Lubin, Narcisse-Albert Rabier et André Mailfert en sa qualité d'artiste-aquarelliste.

Le corps médical est également bien représenté avec les personnalités suivantes : Charles Le Page-Viger, Camille Huas, René Pinault, Eloi Riu, Emile Thiercelin, Henri-Louis Vincent du Laurier par exemple. Ils exercent tant à Orléans qu’à Montargis, Bellegarde-du-Loiret ou Meung-sur-Loire.

Au milieu de toutes ces personnalités masculines, une seule femme est mentionnée : Ernestine Lanson, la fille du sculpteur Ernest Lanson et elle-même statuaire renommée.

Le Dictionnaire historique et biographique illustré du Loiret s’avère être une mine d’informations, permettant de découvrir des commerces, de mettre en lumière des personnalités à la notoriété parfois oubliée et d’en révéler le portrait.