L'enseignement au lycée de jeunes filles

La loi Camille Sée sur l’enseignement secondaire des filles fixe la liste des enseignements obligatoires. Au début du XXe siècle, si l’objectif est d’offrir un bon niveau de culture générale aux jeunes filles, il s’agit aussi de leur dispenser une éducation morale et les principales connaissances pour être de bonnes maîtresses de maison. Ainsi, l’apprentissage d’au moins une langue vivante, du dessin, de la musique, de l’histoire, de l’arithmétique ou encore de la chimie et de la biologie côtoie les cours de couture, d’économie domestique et d’hygiène.

Le Lycée Jeanne d’Arc est doté dès son ouverture d’équipements spécifiques. Les archives témoignent du souci quant à la réalisation d’un mobilier ergonomique et adapté à la morphologie et à l’âge des élèves. C’est le temps des encriers en porcelaine encastrés dans les tables en chêne et de l’écriture aux portes-plumes. Il est non seulement interdit de gribouiller sur les tables mais en plus, c’est à l’élève de gratter avec un petit morceau de verre toutes les taches d’encre qui pourraient être faites par accident. Les premières années, les jeunes filles restent toujours dans la même salle de classe mais à partir des années 1920, l’évolution de la pédagogie et la multiplication du matériel spécifique à chaque enseignement transforment les usages. Ce sont désormais les élèves qui se déplacent entre chaque cours.

Le port de l’uniforme est obligatoire. Dans les années 1920, il s’agit d’une robe et d’un manteau bleu marine en hiver et pour l’été, d’un tailleur bleu et d’une marinière. Le port du chapeau, fourni par l’établissement, est abandonné après 1946. Progressivement la blouse prendra le pas sur l’uniforme.

Jusqu’aux réformes de 1963 et 1975, la scolarité en France repose sur deux systèmes éducatifs. D’un côté, l’école primaire et éventuellement l’école primaire supérieure assurent l’éducation des enfants d’origine populaire. De l’autre, l’enseignement secondaire est destiné aux enfants issus de familles plus favorisées.

La fréquentation du Lycée Jeanne d’Arc n’est pas réservée aux adolescentes. Des classes enfantines regroupent des élèves âgées de 4 à 7 ans. Des classes primaires sont réservées aux petites filles âgées de 7 à 10 ans. Au-delà, des classes secondaires préparent au diplôme de fin d’études secondaires et au baccalauréat. A cette époque, l’examen se passe en deux parties : le latin, les sciences et les langues en classe de première, puis en deuxième partie, la philosophie ou les mathématiques.

Au temps du lycée de jeunes filles, la direction de l’établissement, la surveillance et l’enseignement sont essentiellement assurés par des femmes.

La salle de dessin
La salle de dessin

Vers 1910. Carte postale.

Archives départementales du Loiret, 11Fi9059.

Plan d'un tabouret de la salle de dessin
Plan d'un tabouret de la salle de dessin

Vers 1908. Plan.

Archives municipales d’Orléans, versement de la direction de l’architecture.

Mobilier de classe
Mobilier de classe

Vers 1908. Plan.

Archives municipales d’Orléans, versement de la direction de l’architecture.

Lycée Jeanne d'Arc : extrait d'un prospectus
Lycée Jeanne d'Arc : extrait d'un prospectus

Vers 1925. Imprimé.

Archives municipales d’Orléans, Fonds privé.

Personnel du Lycée Jeanne d'Arc
Personnel du Lycée Jeanne d'Arc

1927. Imprimé.

Archives municipales d’Orléans, C10514.

Résultats des examens
Résultats des examens

1932. Imprimé.

Archives municipales d’Orléans, C10519.

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