L'Ecole régionale des beaux-arts d'Orléans

L'Ecole régionale des beaux-arts d'Orléans

C’est en 1932 que Monsieur Besnard, directeur, démissionne pour raison de santé. A cette occasion, il évoque la difficulté de juxtaposer au sein d’un même établissement, les cours professionnels obligatoires institués en 1921 et l'enseignement artistique. L’éventualité de créer une direction adjointe est alors évoquée par le maire.

En novembre 1936, la commission municipale de l’enseignement estime qu’après quelques années de fonctionnement, l’Ecole des beaux-arts d’Orléans et les cours professionnels doivent subir une refonte générale. En toute logique, il est question de réaffecter certains cours de l’ancienne école de dessin à la section professionnelle : dessin géométrique, coupe de pierre, trait de menuiserie. Des compressions budgétaires sont envisagées, notamment la suppression des cours donnés aux élèves des écoles primaires supérieures et certains cours particuliers, l’abandon des crédits pour les fournitures gratuites et l’édition du palmarès des prix. La Ville d’Orléans décide également de demander aux autres communes une participation aux frais pour leurs élèves fréquentant l’école orléanaise.

Compte rendu de la commission municipale de l'enseignement. Novembre 1936. Archives municipales d'Orléans,1R2040
Compte rendu de la commission municipale de l'enseignement. Novembre 1936. Archives municipales d'Orléans,1R2040

Un programme de réfection des locaux est approuvé en séance du conseil municipal du 26 mars 1937, ainsi que d’acquisition de matériel, de nouveaux modèles et d’outillage pour les cours professionnels, mais cette décision est ajournée. En 1938, le rapport de l’inspecteur général de l’enseignement artistique, Claude Roger-Marx, est catégorique : divisée en 4 bâtiments, en 4 tronçons, l’école d’Orléans mériterait un local plus digne d’une ville de cette importance et plus capable de créer une atmosphère d’Art. La construction d’une nouvelle école s’impose.

L’Ecole régionale des beaux-arts. Angles sud-est. Vers 1960-1970.
L’Ecole régionale des beaux-arts. Angles sud-est. Vers 1960-1970.
Photographies. Archives municipales d’Orléans, 3Fi483 et 3Fi485. Clichés : Architecte des Bâtiments de France.
Photographies. Archives municipales d’Orléans, 3Fi483 et 3Fi485. Clichés : Architecte des Bâtiments de France.
L’Ecole régionale des beaux-arts. Angle sud-ouest. Vers 1967. Photographie. Archives municipales d’Orléans, 3Fi488. Cliché : BURGEVIN, R. (Studio).
L’Ecole régionale des beaux-arts. Angle sud-ouest. Vers 1967. Photographie. Archives municipales d’Orléans, 3Fi488. Cliché : BURGEVIN, R. (Studio).
L’Ecole régionale des beaux-arts. Angle sud-ouest. Sans date. Photographie. Archives municipales d’Orléans, 3Fi484. Cliché : Architecte des Bâtiments de France.
L’Ecole régionale des beaux-arts. Angle sud-ouest. Sans date. Photographie. Archives municipales d’Orléans, 3Fi484. Cliché : Architecte des Bâtiments de France.

Dans le rapport de 1938, les cours d’anatomie et de composition décorative dirigés par le professeur Roger Pierre obtiennent une mention spéciale : une des meilleures classes de l’école, beaucoup d’ingéniosité, surtout dans la section Arts publicitaires. On aimerait que fussent multipliés les cours de ce genre et que l’école d’Orléans songe davantage à favoriser les collaborations entre l’Art et l’Industrie.

En conclusion, l’inspecteur rappelle la nécessité d’avoir pour l’école d’Orléans des conditions matérielles plus favorables : afin de pouvoir en renouveler l’esprit et d’y créer une unité de direction spirituelle.

L’association amicale des anciens élèves

C’est à l’initiative du directeur, Paul Cordonnier et sur l’insistance de plusieurs anciens élèves, que l’Association amicale des anciens élèves de l’Ecole régionale des beaux-arts d’Orléans est fondée le 13 avril 1935.

Paul Cordonnier y voit en effet la nécessité : par cette période de crise, de se solidariser, de s’entraider entre artisans, dessinateurs et artistes. L’association a également pour but de resserrer les liens d’amitié qui unissent les anciens élèves et artistes, tout en apportant un appui moral et si possible matériel. Le siège social de l’association est situé dans les locaux de l’école, 22 rue Dupanloup, elle est présidée par Roger Pierre, professeur de décoration en poste depuis 1927, Paul Cordonnier en demeurant le président d’honneur.

Association amicale des anciens élèves de l’Ecole régionale des beaux-arts d’Orléans.
Association amicale des anciens élèves de l’Ecole régionale des beaux-arts d’Orléans.
1937, 1950 et sans date. Carte de membre, cartons d’invitation.
1937, 1950 et sans date. Carte de membre, cartons d’invitation.
  Archives municipales d’Orléans, 5S1
Archives municipales d’Orléans, 5S1

Visites d’expositions, excursions, déjeuners, sorties champêtres, soirées dansantes, etc. sont parmi les activités qui sont proposées tout au long de l’année. Parmi celles-ci, le Bal des Beaux-Arts semble avoir marqué les annales. Le bal de fin d’année a lieu à la Villa Sébastopol, située alors rue aux Ligneaux dans le quartier Saint-Marc. Les articles de presse conservés dans les archives de l’Association reflètent l’esprit de l’époque et donnent le ton : un orchestre parisien qui joue régulièrement dans un club de Saint-Germain-des-Prés, viendra créer à Orléans le « Climat existentialiste ». Tenue fantaisiste recommandée.

Dans les années 50, l’association compte une centaine d’adhérents.

Association amicale des anciens élèves de l’Ecole régionale des beaux-arts d’Orléans. « Les anciens des Beaux-Arts organisent un bal travesti à Sébastopol le 16 février ». Sans date. Article de presse. Archives municipales d’Orléans, 5S1
Association amicale des anciens élèves de l’Ecole régionale des beaux-arts d’Orléans. « Les anciens des Beaux-Arts organisent un bal travesti à Sébastopol le 16 février ». Sans date. Article de presse. Archives municipales d’Orléans, 5S1
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