L'émulation par les prix et les récompenses
L'émulation par les prix et les récompenses
Dès la création de l’Ecole de dessin et en vertu du règlement de 1786, un système de concours pour l’attribution de prix annuels avec distributions publiques de récompenses est instauré.
La nature des gratifications varie selon les époques et les dotations de l’école, de la délivrance de simples certificats ou diplômes, à la remise de livres d’art, de médailles, de livrets de Caisse d’épargne ou de prix en numéraire. Les prix participent à l’émulation des élèves dans une école qui n’impose ni examen d’admission, ni examen de passage.
Vers 1820, les concours sont ouverts dans les 4 classes de la chaire de dessin et les 2 classes de la chaire d’architecture. 5 prix sont attribués en 1822. La Ville fait émettre une médaille en argent, la médaille de la Pucelle, qui récompense le premier prix d’excellence. Un livre sur l’histoire de Jeanne d’Arc et des livres d’art gratifient les autres prix.
Au cours du 19e siècle, cette tradition devient une véritable institution placée sous l’égide des autorités ainsi que des personnalités de la ville. Les cérémonies publiques de distribution des prix rassemblent les écoles municipales que sont l’Ecole de dessin et l’Ecole de solfège et de musique instrumentale. Les manifestations se déroulent dans la salle de l’Institut, la salle des fêtes (située alors au Campo Santo), puis au théâtre et s’accompagnent d’un programme musical fourni.
En 1899, parmi les 8 cours dispensés dans l’école, 93 prix et 43 accessits viennent récompenser les élèves les plus méritants, dont le prix d’honneur, le prix Ladureau. D’une valeur considérable de 450 francs, ce prix est décerné sous la forme d’un livret de Caisse d’épargne.