Programmes du Circuit de vitesse automobile d’Orléans
Programmes du Circuit de vitesse automobile d’Orléans
Le dimanche 6 mai 1951, l’Automobile Club du Loiret relance les courses automobiles de vitesse comme dans les années 1930 à Orléans.
Les couvertures des programmes intitulés « Circuit de vitesse Orléans » entre 1951 et 1953 plongent le public dans l’esprit de la vitesse avec un dessin en couleurs de bolides de course. Les 4e et 5 éditions de 1954 et 1955 portent le titre « Circuit international vitesse Orléans » et rajoutent le fameux drapeau au damier noir et blanc, caractéristique de l’arrivée du vainqueur des courses automobiles. La mise en page de la couverture et les illustrations sont créditées Havas, célèbre agence de publicité qui avait une succursale sise 21 rue de la République. Les spectateurs peuvent s’offrir le programme au prix de 50 anciens francs (soit 1, 56 €).
Les organisateurs
Toutes les courses du Circuit de Vitesse Automobile d’Orléans sont placées sous la présidence du préfet du Loiret et du maire d’Orléans, avec leurs photographies respectives et sous le patronage du journal L’Equipe, du mensuel L’Action Automobile et Touristique et de quotidiens locaux. Une page spéciale est dédiée au trombinoscope des membres du comité d’organisation du circuit de l’Automobile Club du Loiret.
Le parcours, les conseils aux spectateurs et les prix à remporter
Le circuit de vitesse propose un parcours de 3 040 mètres pour les courses automobiles. Situé également dans le quartier Saint-Marceau, il n’emprunte pas tout à fait les mêmes rues que celui des motos. Comportant six virages et de belles lignes droites à la fois plus spectaculaires et plus faciles à protéger par des bottes de paille, il se déploie route de Saint-Mesmin, avenue Candolle, levée de Saint-Pryvé et rues de l’Ile-Arrault et du Champ-de-Mars. Son plan figure dans chaque programme.
Les vérifications de voitures et leur chronométrage sont effectués sous l’autorité des contrôleurs officiels de l’Automobile Club de France (ACF). Un extrait du règlement, le barème des temps chronométré pour un tour de circuit et le classement des catégories de voitures participantes sont rappelés pour permettre de suivre les courses plus facilement par le public. De même les « conseils aux spectateurs » à la fois pratiques et de bon sens sont précisés pour éviter tout accident lors des courses.
Divers prix récompensent les valeureux pilotes qui ont triomphé. Ils portent souvent le nom de l’institution qui les offre aux vainqueurs des différentes courses et selon la catégorie de voitures : coupe de la Chambre de commerce d’Orléans (1951-1955), coupe de L’Action automobile et touristique, plusieurs coupes de l’Automobile Club du Loiret (1952-1955), coupe Coca Cola (1952-1955) par exemple.
En 1951 et 1952, lors des deux premières éditions, il est fait appel aux commerçants orléanais comme la maison Maillard, la maison Vappereau et le chocolatier Tournois pour donner respectivement une terre cuite, une pendulette de luxe et un coffret de confiserie ou bien aux entreprises spécialisées dans l’équipement automobile comme les Etablissements Loiseau pour offrir un phare de marque Marchal ou les Etablissements Paul Veau une couverture de voyage.
Courses et voitures
De nombreuses marques françaises et étrangères y participent selon différentes catégories : voitures de tourisme et de sport (Panhard, Citroën, Simca, Renault, Dyna, Peugeot), Racers 500 (DB Deutch-Bonnet, Cooper, Simca, Arnott, Effyh-Hansen, Berthe, Zeus, Volpini). Elles font la joie du public au cours des sept courses programmées.
A partir de 1953, le circuit prend une envergure internationale puisque sont engagés des pilotes de nationalité allemande, anglaise, italienne, suisse, hollandaise, sans oublier les pilotes français pour les épreuves de Racers 500 et de sport. Déjà bien connus sur les compétitions automobiles, les Français Marcel Piveteau, Roger Gaillard, Yvon Carlus, les Anglais Stuart Lewis-Evans, Les Leston, Dennis Taylor, l’Allemand Kurt Kuhne et le Belge André Hanlet s’affrontent régulièrement sur le circuit d’Orléans. Le public peut alors les applaudir sur des Ferrari, Meteor, Maserati, Jaguar, Aston Martin, Lotus, Alfa Romeo, Triumph à côté des Panhard, Renault et DB.
A noter, trois femmes pilotes prennent part à la course dans la catégorie Tourisme. Ainsi s’alignent sur la ligne de départ Mme Foufounis sur Simca 1290 centimètre cube en 1952 et Mlle Ginette Boyer sur Panhard C. I. et le Dr Jeanne Darquier-Riu sur Renault en 1953.
Pour aller plus loin...
Découvrez en vidéo les courses de vitesse auto d'Orléans en 1953 et 1954 grâce au site Mémoire Ciclic .