La ville et l'automobile : stationnements et parkings
Stationnements et parkings
Favoriser la circulation automobile par l’aménagement ou la création de nouvelles structures conduit à une situation paradoxale. Entraîner toujours plus de voitures dans le centre provoque encore plus d’encombrements, notamment aux heures de pointe et davantage de problèmes de gestion du stationnement en ville.
En novembre 1960, le conseil municipal étudie la possibilité de créer une zone bleue sur les mails, point sensible car point de stationnement et d’accès à la ville. Un projet de parc payant est également à l’étude. Mais la mise en application de la zone bleue dès 1961 appelle une contrepartie : celle de créer des parkings pour pallier au stationnement sauvage sur des espaces en friche ou inoccupés, comme celui du quartier de la gare par exemple.
Au cours des années 70, la construction de parkings aériens et souterrains se généralise, le stationnement payant se met en place pour assurer une meilleure rotation des véhicules dans les rues. Les premiers parcmètres sont installés en 1971 pour accompagner le nouveau régime de circulation à sens unique institué rue Royale et rue du Cheval-Rouge.
En 1972, 820 parcmètres sont installés dans le centre et sont gérés par une société concessionnaire. 57% des recettes reviennent à la Ville qui perçoit à ce titre 60 000 francs en juillet 1972.
Un projet de parking de 400 places assorti d’un complexe de 20 mètres de hauteur est lancé aux Chats-Ferrés en 1975, contre l’avis des habitants représentés par leur Comité de quartier. A l’unanimité, tous veulent un jardin public sur l’îlot d’environ 2 000 mètres carrés laissé libre par la destruction des maisons en 1940. Le bras de fer avec la Ville devient une bataille juridique et va même aller jusqu’à la révolte, terme repris par La Tribune d'Orléans qui titre « La révolte des Chats-Ferrés » dans le numéro spécial N° 44 en 1979. Le projet est néanmoins conduit jusqu’à son terme malgré manifestations et occupations des lieux pour stopper les pelleteuses. Cette forte opposition au projet s’est exprimée jusqu’en 1979.
Une importante étude sur l’examen du plan de circulation en centre-ville et le stationnement est présentée en séance du conseil municipal du 12 octobre 1978. A cette date, 3 parkings sont en fonctionnement : Saint-Paul (231 places), Châtelet associé à la construction des Halles (701 places) et Baron associé à la construction de la patinoire (431 places).
Les marchés publics sont lancés pour la construction des parkings souterrains du Campo-Santo (450 places) et de Saint-Pierre-Lentin au pied de la cathédrale (350 places).