Les installations pour la gestion des ordures ménagères
Les installations pour la gestion des ordures ménagères
L'ancien service des eaux
Les archives nous renseignent peu sur les installations initiales du service des ordures ménagères qui se confondent sûrement avec ceux des services de la voirie et du nettoiement.
Jusqu’au début des années 1930, il semble que les chevaux et matériels du service des boues et immondices soient remisés dans des bâtiments du service des eaux, rue du Réservoir (actuelle rue Marcel-Proust).
Les déchets ne sont pas entreposés là mais semblent immédiatement emportés après ramassage soit chez les maraîchers, soit dans les canches.
Dans les procès-verbaux du conseil municipal de 1907, on apprend toutefois qu'un four est édifié à cet emplacement pour des essais d’incinération. Mais en raison des plaintes des riverains les essais sont arrêtés.
Ci-contre, à droite : Orléans. Palais des machines (service des eaux, rue du Réservoir). Carte postale. Galeries orléanaises. AMO 2Fi2167.
1934 : installation quai Barentin
En 1934, la Ville obtient l’autorisation d’établir un dépôt d’ordures ménagères à très grande proximité du centre-ville dans l’ancien entrepôt des douanes, 44, quai Barentin, sous réserve que toutes précautions soient prises pour éviter la poussière, les odeurs nauséeuses, la pullulation de rats et de mouches et que le nettoyage au sol soit assuré de « façon absolue ». Ce dépôt n’est pas une usine de traitement mais marque pourtant une avancée, notamment en matière d’hygiène.
Dans un contexte d'augmentation de la quantité d'ordures à ramasser dans une ville qui s'urbanise et s'étend, l'enjeu est de pouvoir intensifier les tournées. Il faut donc pouvoir décharger à proximité du centre-ville pour y repartir, puis revenir vider. Ensuite, avant la fin de la journée, les ordures sont rechargées puis emportées aux maraîchers.
Service municipal des boues et immondices : plan de situation. Vers 1960. AMO 2M136.
Aménagements et désaffection
À la suite de travaux en 1938-1939, des garages pour les bennes, dont des postes de charges pour les camions électriques, sont créés ainsi que des zones de lavage pour les véhicules. Le personnel bénéficie de sanitaires, douches et vestiaires. Une trémie en béton armé sert au déchargement. L’objectif est que les tombereaux et bennes électriques puissent faire des rotations plus rapides pour la collecte journalière du centre-ville. Ainsi, ils vident dans la trémie du quai Barentin qui est elle-même vidée et lavée chaque jour après les tournées de collecte. Les ordures sont alors transportées « hors de la périphérie en voitures closes ou couvertes » soit dans les canches soit chez les maraîchers qui le veulent.
Cependant, le service des ordures ménagères du quai Barentin ne répond pas et ne répondra jamais aux besoins de traitement des déchets. En 1935, l’installation de 3 fours pour incinération est étudiée, sans suite. En 1951, c’est aussi le cas d’une usine de traitement à implanter aux Aydes ou Pont-Bannier. Le service des ordures ménagères quitte le quai Barentin fin 1967. Le bâtiment est détruit deux ans plus tard.
1967 : arrivée rue Hatton
Dès 1962, la Ville d’Orléans achète progressivement des terrains rue Hatton et rue Corne-de-Cerf pour y construire une usine de traitement des ordures ménagères (UTOM) et les garages nécessaires pour le matériel de collecte. Les bureaux du service et les locaux pour le personnel sont adjoints au projet. L’installation des agents est effective en 1967 et concomitante à la mise en activité de l’UTOM. Entre-temps, le SIVOMAO a repris la compétence des déchets à la place de la Ville.
Ci-contre, à droite : Usine de Traitement des Ordures Ménagères (UTOM), rue Hatton. Photographie. Vers 1974. Photo Parisot. AMO 11Fi139.
A découvrir aussi ...